menu déroulant

On est ici!!


View itinéraire réalisé in a larger map

dimanche 13 avril 2014

Le trek de l'abel tasman

14/11 Nos yeux sont bien collés alors que le réveil sonne ! Le soleil est à peine sorti de l'horizon lorsque nous préparons les cafés...mais nous devons nous lever tôt pour être au bon moment et franchir la baie à marée basse. Après une tasse de breuvage brûlant nos paupières s'entrouvrent... EN route pour l'Abel Tasman. Nous suivons d'abord un sentier le long de la côte sauvage (le coastal track). Nous marchons dans une forêt de petits arbres, arbustes et fougères.. Les fougères argentées ou ponga (emblème national) sont superbes. nous descendons de temps à autre vers une plage de sable blanc et fin. C'est surtout la couleur de la mer qui est impressionnante turquoise et transparente comme sous les tropiques. 















Nous avons de la chance car le soleil brille haut et fort pour cette première journée. Nous faisons des pauses très régulières pour ménager les épaules d'Elise.  Notre rythme est quand même bien soutenu car nous arrivons pile dans les temps pour franchir notre première baie. Nous nous accordons même une pause déjeuner sur les rocher avant la traversée. Au menu sandwich, jambon salade tomates un vrai luxe. Après ça nous mettons nos chaussures autour du cou et relevons les bas de nos pantalons... C'est parti pour patauger dans la vase. La sensation du sable fin et gluant glissant entre les doigts de pied ne plait pas trop à Elise mais nous franchissons l'obstacle tant bien que mal.






L'après midi se déroule sans encombres, les plages et les vues se succèdent toutes plus belles les unes que les autres. Les épaules se font quand même douloureuses et Audrey nous fait une belle chute sur un sentier complétement plat et sans aspéritées. Elle se retrouve le sac par dessus la terre, le visage collé au sol... heureusement Elise vole à son secours. 









Nous arrivons à notre premier lieu de camping dans Bark Bay. La plage est géniale, les emplacements bien aménagés avec BBQ, tables, toilettes et petit coin pour laver la vaisselle. Nous sommes bien content d'être arrivé et assez fourbus par cette première journée de 8h de marche... Nous avons fait 24 km. Chapeau à Elise qui n'a pas l'air de trop souffrir (nous verrons demain pour les courbatures). En attendant nous profitons de la plage... puis allons nous laver à l'eau froide sous une douche aménagée dans la forêt. Nous nous réchauffons ensuite au coin du feu et faisons chauffer des nouilles. Le feu attire les autres randonneurs et nous nous tassons à 8 personnes autour des braises, discutant du trek et de la nouvelle zélande. Nous échangeons nos impressions avec un groupe de 3 français qui ont eu l'excellente idée, en français typiques, de se charger d'une poche de cubi de vin rouge :). Nous gardons l'idée dans un coin de la tête pour une prochaine aventure...certes c'est du poids en plus mais le jeu en vaut peut être la chandelle. Nous nous couchons très tôt rompus par la fatigue. 



Le 2 ème jour du trek débute par une grasse matinée un peu plus longue que prévue. La journée devant être plus courte, nous commencons à marcher aux alentours de 10h. Nous commençons par nous enfoncer dans la forêt et à monter plus haut. Les jambes sont un peu alourdies par l'effort de la veille. Nous redescendons ensuite doucement vers la mer et arrivons pour déjeuner sur une longue plage de sable fin. 





Après le déjeuner nous devons parcourir toute cette plage et nos mollets en prennent un coup car nous devons avancer dans le sable sec pour préserver nos chaussures en cuir de l'eau salée.






Nous ré-attaquons ensuite la forêt et arrivons quand même à temps pour le second passage de baie à marée basse. La marche dans le sable humide est plus longe et beaucoup plus contraignant que celui de la veille. Nous nous enfonçons dans la vase et devons même trouver un endroit pour passer une rivière assez profonde. Nous nous mettons carrément en short, accrochons les chaussures aux sacs et barbotons pour passer de l'autre côté. L'exploit est que nous n'avons pas mouillés les sacs. Nous continuons pour rejoindre la lisière de la forêt où se situe le chemin (indiqué par un gros rond orange). Elise suit Audrey pas à pas car des petits crabes sortent de leurs trous à chaque pas et elle a peur de se faire pincer les petons. Nous ré-enfilons nous chaussures après avoir retiré tant bien que mal le sable collé entre les orteils.




C'est reparti pour 2 heures de marches. La côte se fait plus découpée et les criques plus petite. Nous devons longer certaines des petites plages,  nous y croisons un pingouin bleu - le plus petit des pingouin !




Nous finissons la journée par une interminable montée dans la forêt pour redescendre du coté de Totaranui, notre destination du jour. Après 6 heures d'effort, nous arrivons exténués sur un terrain de camping immmmeeeeennnnssseee avec une belle pelouse épaisse et très arboré, sur lequel nous nous retrouvons seuls.Nous montons nos tentes à l'abris des grandes haies qui coupe le vent.. nous rinçons au robinet et démarrons le feu de bois tout en cuisinant notre portion de riz. Les Pukekos (poules bleues et noires aux becs rouges) sont à l’affût du moindre reste... Les pauvres nous leur en laissant peut. Nous discutons aussi du plan de bataille pour le lendemain et convenons qu'il sera difficile de faire la journée de 12 h prévue initialement au programme nous scindons donc  l'étape en deux et ajoutons une journée au trek.




Le 3 ème jour était supposé reposant et tiendra ses promesses. Nous partons pour les 4 dernières heures de marche du coastal track de l'abel tasman great walk. La marche est magnifique, une succession de baies paradisiaques. Nous prenons même le temps de faire une sieste sur le sable chaud... Nous trempons nos jambes dans l'eau mais la mer est bien froide (venant des climats tropicaux)pour se baigner complètement .






 Sur l'une des plages nous rencontrons un phoque à fourrure prenant un bain de soleil. L'animal, que nous avions senti avant de voir, semble se désintéresser de nous et posera même en souriant pour quelques photos souvenirs.



Nous nous rendons ensuite vers l'extrême nord du parc national, appelé Separation point, l'endroit est très sauvage, nous marchons en bordure d'une falaise escarpée jusqu'au phare se situant à la pointe de la côte. L'endroit est le refuge de nombreux oiseaux marins et d'une colonie de phoques que nous observons jouer dans l'eau dans les vagues et se reposer au milieu des rochers. nous descendons de la falaise tout près de l'eau sur un petit bout de sentier escarpé.













Nous continuons une bonne heure pour rejoindre la fin de la partie côtière du trek et plantons la tente à Wariwarhangi.




L'endroit est tout aussi magique, et beaucoup plus cosy que le précédent. Le ranger Allan nous accueil et nous lui expliquons que nous n'avions pas prévu de nous arrêté là. Il nous rassure et nous dit qu'il n'y pas de problème pour rester. Nous lui expliquons ue nous voulons faire l'"inland track"  un chemin qui rejoint le village de départ mais en passant par l'intérieur des terres, il est beaucoup plus vallonnés, vues extraordinaires en perspectives mais grimpettes assurées. Allan est content de rencontré des randonneurs faisant la boucle entière. ... il trouve notre idée excellente, trop peu de gens prennent ce chemin par les terres (s'adressant aux trekkeurs confirmés). Elise est "ravie" d'entendre ça mais cela n'a pas l'air d'ébranler sa détermination. Il nous montre une carte détaillée du chemin et nous conseille sur l'itinéraire. Après ça nous allons nous laver et allumons un feu de bois pour faire la cuisine. Alors que les nouilles cuisent Allan revient vers nous les bras chargés de nourriture (nous lui avons expliqué que nos réserves sont juste suffisante pour faire le chemin retour). Il nous donne du riz, une boite de fruit au sirop, des spaguetti. Pour le repas nous ouvrons une boîte de saumon en conserve pleine d'arrêtes... Elise qui ne raffole pas du poisson en général a du mal à finir sa portion. Après le dîner nous allons boire une tasse de thé en regardant le couché de soleil. Nous revenons autour du feu et trouvons  2 argentins travaillant dans le vin, 2 allemands et un couple de français épuisés. 
17/11
C'est parti pour la seconde moitié du trek. Nous commençons par une belle montée. La forêt fait place aux prairies de grandes herbes. Nous avançons à un bon rythme.. Elise est bien rapide (s'en mordra un peu les doigts dans l'après midi).





 Nous faisons une pause pour admirer la vue et engloutir une barre de céréale et entamons la descente dans une vallée alors que le temps se couvre et le brouillard s'épaissit. Nous repassons dans la forêt. Cette fois le chemin est à peine marqué, nous devons suivre les balises des triangles de plastique orange visés dans les arbres. L'allure de marche est ralentie car nous devons jouer aux acrobates :  des troncs d'arbres, des rochers, des racines mêlées sont en travers du chemin. Le terrain est aussi assez accidenté, nous devons grimper et descendre de courtes et raides pentes qui coupent les jambes.



Nous comptions faire une pause dans une clairière pour déjeuner mais voyant l'heure tourné, nous nous arrêtons au milieu du chemin. Nous allumons la popotte avec le réchaud calé entre deux racines et essayons de trouver un coin moins humide pour poser nos fesses. Nous enfilons notre soupe de pâtes et c'est reparti. Nous passons la clairière une demi heure plus tard.


Nous sommes totalement seul depuis ce matin, nous nous sentons bien isolés. Le brouillard se densifie donnant l'impressions que nous parcourons un forêt fantomatique. On s'attend à voir surgir une sorcière des derrière un tronc moussu à tout instant... La dernière montée de 600 m de dénivelé avant le refuge est un vrai challenge avec les sacs. Nous nous agrippons aux pierres, racines et branches pour faciliter notre progression... Ouf le couvert végétal s'ouvre soudain, faisant apparaître une minuscule hute en bois... petit refuge de conte de fée du nom de Awapoto. Nous sommes très content et chanceux car la pluie tombe lourdement alors que nous franchissons le seuil. A l'intérieur il n'y a personne mais du bois sec à été disposé près du poêle en fonte. Il y a une table et des lits superposés. Nous décidons de dormir à l'intérieur et non en tente. Elise est ravie. Nous faisons sécher nos affaires devant le feu que Pascal s'est empressé d'allumer.


Le seul point négatif est les toilettes à l'extérieur du refuge placées dans la forêt et auquel on accède par un petit sentier qu'Elise n'aime pas du tout parcourir toute seule ;) peur du méchant loup ? Nous faisons chauffer une belle portion de riz en récompense des 6 heures de marche du jour. Nous ouvrons même une tablette de chocolat pour le dessert. L'ambiance cosy du refuge se prête parfaitement au jeu de société, nous nous lançons donc dans un time's up délirant.

Bon il est temps d'aller se coucher car demain s'annonce aussi difficile (et nous entendons la pluie frapper aux carreaux)
Houuu que nous préférerions rester bien au chaud dans nos duvets... les faibles rayons du soleil n'arrive pas à passer l'épais brouillard qui entoure notre cabane. Allez on ne se laisse pas abattre ! c'est notre dernière grosse journée de marche... et positivons... elle commence par une courte montée puis d'une longue partie plate suivant les crêtes. Nous enfilons nos chaussettes et chaussures bien sèches après le feu d'hier soir... Les chaussures d'Elise font quand même peine à voir. Une partie des semelles avant est arrachée des deux côtés, nous devons essayer de  maintenir la cohésion de la chaussure par des bouts de lacets très serrés.  La forêt n'a pas l'air plus accueillant que la veille avec le brouillard, les troncs noirs, la pluie fine qui infiltre nos couches de vêtements.

Nous sollicitons de plus en plus nos compétences d'escalade car de grands arbres sont tombés arrachés par une violente tempête (nous pensons assez récente)... ce qui ne contribue pas à améliorer l'ambiance.

Pascal mène la marche et nous motive à avancer plus vite car nous traînons un peu la patte. Heureusement nous arrivons sur les coups de midi après 4h30 d'effort à une minuscule cabane (4 planches en tôle) alors que la violente pluie de la veille reprend de plus belle.  Nous sommes bien chanceux ! Sauf qu'il faut aller chercher de l'eau à la source car nos gourdes sont vides et nous avons besoin d'eau pour la soupe de pâte... c'est Pascal qui enfile son costume water proof et s'y colle... il sera "chaudement" remercier par Audrey un peu plus tard qui lui renversera une tasse de thé sur les genoux... Avec le fameux thé nous avons sorti notre dernier paquet de gâteaux... l'heure en grave. Nous somnolons après le repas car la pluie ne s'est toujours pas calmée et envisageons même de dormir là...ce qui ne nous enchante pas du tout... Finalement la pluie cesse complètement aussi soudainement qu'elle était apparue. Pris d'une légère euphorie nous empaquetons rapidement nos affaires, couvrons nos sacs des housses anti pluie et repartons sur le sentier qui est maintenant en descente... Nous pensions que c'est une bonne nouvelle... les innocents !

 Le terrain est très difficile complètement détrempé, jonché de racines extrêmement glissante. La pluie a formé des ruisseaux qui creusent le sentier et forme de belles flaques boueuses. Nous faisons un record de glissades, rattrapages de dernière seconde jamais atteins depuis le début de notre tour du monde... Bizarrement tout le monde est concentré sur ces pas et personne ne finit entièrement couvert de boue... la fine équipe ! Du coup les 2h qui nous séparait de la hut passent très vite, nous chantonnons même avec Elise à la fin... Nous devons être suivit par une bonne étoile car la pluie n'a pas repris :)

Nous sommes surpris par l'activité dans le refuge d'autant que nous avons vu personne depuis 2 jours. 3 rangers sont en pleine activité de restauration de la hut, il ya aussi un couple de Nelson qui a déjà allumé le poêle et un allemand. Nous mettons à sécher nos chaussettes, chaussures et sacs près du feu et cuisinons assez vite notre repas du soir car nos tombons de fatigue. Nous faisons chauffer notre pitance (riz - haricot = repas de cow boy) sur le poêle nos réserves en gaz étant quasiment épuisé. Les rangers sont très sympa avec nous et nous disent de dormir dans le refuge alors que eux dorment en tente sous la pluie...
Nous sommes surpris par contre car tout les néozéalandais sont en short, T-shirt alors qu'il pleut à verse. Il faut dire qu'ils adorent les activités extérieures et sont habitué à être dehors qu'il vente ou qu'il pleuve dès tout petit. Nous trouvons par exemple Kira très réchauffé et presque en permanence dehors à jouer... Nous avons été trop cocouné car maintenant nous tremblons comme des feuilles à la vue des gouttes d'eau ;) Bref Une des rangers très bon pêcheur nous offre du snaper  fraîchement pêché de la veille et fumé vraiment délicieux pour agrémenter notre repas... Nous sommes les chouchoux des rangers de l'Abel Tasman. Après ce bon repas nous nous glissons dans nos duvets qui sont même trop chauds !
Une bonne nuit de sommeil plus tard, le soleil est revenu pour notre dernière journée !! youpi. Nous en profitons pour grimper au Castel rock sans les sacs sur les conseils des Rangers. L'ascension dans la terre glaise détrempée est un peu difficile mais la vue du haut du rocher vaut vraiment le détour.







Nous redescendons à la hut...enfilons nos sacs qui ne sont plus que des poids plumes maintenant et continuons le chemin vers la mer. Avec le soleil traversant le couvert végétal la forêt est transformée : verte tendre, elle brille de mille feux grâce aux gouttes d'eau réfléchissant la lumière du jour...

Le sentier n'en reste pas moins difficile et nous redoublons de vigilance craignant une foulure de cheville (d'autant que les chaussures d'Elise ne tienne plus que par un fil). Il y aussi beaucoup de ruisseaux à traverser. Il faut viser les pierres plates et éviter les racines bien trop glissantes. Elise en fait l'expérience et termine les quatre fers en l'air dans l'eau.

Plus de peur que de mal et les températures sont suffisamment remontées pour que ces affaires sèches un peu.  La  descente est moins abrupte, les arbres sont moins hauts et plus clairsemés... nous approchons de la mer.


Nous décidons qu'il est temps de finir notre dernière ration de soupe de nouilles. Nous ne prenons pas la peine de nous mettre en dehors du sentier car nous n'avons encore croisé personne. Alors que l'eau commence à frémir, nous voyons débouler un homme entièrement nu qui passe avec l'air le plus décontracté du monde... nous restons les yeux écarquillés... deux femmes (habillés elles) le suive. Elles sont gênées lorsqu’elles nous voient et s'excusent en gloussant ! Bon nous avons rencontré l'homme des bois apparemment. Ca ne nous a pas coupé l’appétit en tout cas ! Après le repas nous repartons en chantonnant sous le soleil. Le sentier est très facile maintenant en pente douce jusqu'à la mer.


Nous rejoignons le sentier côtier en début d'après-midi...et nous voilà de retour au pied du chariot.

 Nous rinçons chaussettes et chaussures bien crottés au robinet du parking et repartons vers Motueka très content d'avoir réussit le trek en 6 jours et fière d'Elise qui s'est débrouillées comme une chef pour marcher ces 100 km d'affilés. Nous nous arrêtons à la boulangerie pour acheter un goûter récompense : muffins, tartes au caramel et jus d'orange frais. Nous retournons sur notre emplacement de camping gratuit et profitons de la douche froide extérieur installé près des sanitaires pour nous laver et faire une large lessive.


Pendant que les affaires sèches dans l'herbes au soleil, nous préparons le repas du soir... Nous avons envie de fraicheur donc ce sera salade composée et poulet grillé :) Miam.  Nous plantons la tente et après un beau coucher de soleil sur une mer tranquille..nous endormons très rapidement.




2 commentaires:

  1. Salut Audrey! J'ai pris un plaisir fou à lire cette aventure!

    RépondreSupprimer