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mardi 25 septembre 2012

Ulan bataar (le retour)


Nous reprenons le bus le lendemain matin pour la capitale, nous arrivons en fin de matinée. Après cette cure de pâte déshydratée nous avons envie de fraîcheur et  avoir accompagné Marie jusqu’à son auberge de jeunesse nous partons à la recherche d’un café réputé pour ses smoothies et tarte au citron. Malheureusement nous faisons choux blanc… Nous nous rabattons sur un restaurant Mongol ou nous commandons salades et Buzz pour fêter nos 9 ans !!
Ensuite nous retrouvons Samuel et Bayar au club de ping-pong. Il y a de l’ambiance au club car c’est journée porte ouverte ! Nous rentrons avec Samuel qui en chemin cherche des ingrédients pour faire des pizzas maisons… Les pizzas de Samuel sont à tomber par terre !! Nous les partagerons le soir avec Bayar et deux autres jeunes Mongols (dont un pongiste professionnel). Nous passons une très bonne soirée à chanter à discuter et nous apprenons beaucoup de mots mongols… Nous nous couchons vers 2h…

Le lendemain réveil en douceur avec un gros petit déjeuner européen.  Nous avons remarqué une école de quartier tout près de l’appartement de Samuel. Nous allons demander à une professeur d’anglais si elle est intéressée pour que nous intervenions dans sa classe… Elle est très contente de notre proposition mais comme nous sommes vendredi nous ne pouvons intervenir le jour même car les cours finissent tôt ! Nous prenons contact pour une présentation lors de notre prochain passage à Ulan bator. Ensuite nous avons rencontré la femme de Bayar sur son lieu de travail : une école de musique (elle est violoniste) Nous expliquons notre projet à sa classe d’étudiant Bayar nous servant d’interprète puis nous assistons à une répétition. Le niveau des élèves est bluffant !!

 L’après-midi, nous récupérons nos passeports à L’ambassade chinoise : miracle ils nous ont accordé 45 jours !!

Nous retrouvons Marie dans la file d’attente de l’ambassade qui a un plan pour un trek dans les environs de Harorin, nous sommes partants ! Le soir nous préparons des crêpes pour remercier Samuel.
Le lendemain matin, nous prenons le car pour Harorin avec Marie. Après 8 heures de traversée de magnifiques paysages : plaine infinie, montagnes, dunes et une crevaison. Nous arrivons dans l’auberge organisant le trek. 

Trek à cheval dans le parc national du gorki-terelj


1ier jour (6h de cheval) : Nous partons vers 11h avec 5 chevaux + 1 poulain boiteux. 
Notre guide est un papy très gentil qui s’appelle «Djiga ». Le cheval d’Audrey fait des siennes dès les premiers mètres : il ne veut pas avancer et se fait distancer par les copains pour manger tranquillement. Pour booster un cheval en Mongolie , il faut lui donner un coup de cordelette sur l’arrière-train en criant tchou-tchou (en fait c’est un croisement entre le « tchou » de « tchou tchou » et le « Dho » de Homer Simpson)… mais le cheval d’Audrey fait des ruades… bref , pour le maintenir au rythme des autres chevaux Pascal tire le cheval d’Audrey avec une corde… 
Nous traversons des petites rivières au milieu de forêts de bouleau au couleur automnale puis nous avançons dans une plaine vers les montagnes. 



 Pascal se fait une petite frayeur en voulant attraper son sac à dos : le bruit a effrayé le cheval  qui est parti au galop (heureusement pas de chute). Après une pause déjeuner près de l’écurie de Djiga, nous laissons le poulain pour faire un tour dans 2 vallées  entourées de montagnes. Nous croisons nos premiers troupeaux de cheval, yak, vaches…Nous sommes protégés par les 5 chiens de Djiga. 

Nous revenons à l’écurie le soir et surprise la famille de notre guide est arrivée sur place avec la yourte  (elle ne sera pas monté le soir mais le lendemain matin). Nous installons notre tente près d’une rivière. Puis, pascal aide à décharger des sacs de farine d’un camion (réserve pour l’hiver) pendant que Marie et Audrey coupent du bois pour alimenter le poêle installé au milieu du champ et jouent au ballon avec le petit garçon de la famille.  

Après la fin du déchargement du camion pascal est invité à une tournée de Vodka Mongol à l’abri du regard des femmes ! Les hommes se placent en cercle par ordre d’importance… cela permet à Pascal de découvrir que Djiga est le « roi » de la région ! La dernière tournée de vodka est quand même partagée avec les femmes. Un seul bol circule et tout le monde doit finir cul-sec… après cet apéro, la famille nous invite à manger du riz avec de la viande de mouton. Ensuite la plupart des convives retourne vers Terelj à moto (4/5 par moto !). Le reste plante une tente. Cette première nuit est très froide mais le ciel est magnifique !    
2ième jour (7h de cheval) : Nous nous réveillons un peu fourbu mais sous un beau soleil. Ce matin la famille est très active, au programme coup de peinture orange (symbolisant le soleil) sur les montants en bois de la yourte, lavage de la toile… Nous sommes invités à boire du thé au lait. Pascal va chercher et équipe les chevaux avec Djiga. Pascal et Marie ont des nouveaux chevaux mais Audrey se cogne cheval grognon (on comprend pourquoi car sous la selle le cheval à un abcès…). Heureusement Djiga va mener le cheval grognon à la baguette Pascal ne sera plus obligé de tracter Audrey ! Nous commençons par gravir et redescendre une petite montagne… très chouette panorama…

 Le deuxième jour de trek est très long… 4h 30 de cheval avant la première pause. On s’arrête finalement à l’orée d’un petit bois pour faire le repas, Djiga à un peu mal à la tête…ce qui est triste pour lui mais s’avère salvateur pour nos derrières qui vont souffler plus longtemps. 
Nous repartons ensuite pour 3 heures, tels les 4 cavaliers de l’apocalypse (plus un cheval de bats) dans la steppe, sur un air d’ecstasy of gold, nous sommes les maîtres de la plaines, seuls au monde ou presque, dans ces moments-là on oublie tous les aspects négatifs…c’est tout simplement énorme ! 
Nous plantons la tente au milieu de nulle part, tout près d’un cours d’eau. Et là, surprise, alors comment vous dire ça… c’est l’histoire d’un mec….bon, un mec euh…normal quoi…mongol, genre …euh 60 ans le mec….il s’appelle Djiga le mec…et vla ti pas qu’il commence à disposer les 4 selles de cheval par terre pour s’abriter du vent, se faire un petit matelas avec les « sous-selles de cheval »…le mec….genre euh…moi je dors dehors de toute façon j’ai pas de tente….couillu le mec…alors là, on s’est regardé avec Marie et Audrey et une conversation télépathique a commencé…  « c’est quoi l’espérance de vie en Mongolie ? » « euh je sais pas…64 ans ou un truc comme ça… »  « bah alors va falloir faire quelque chose… ».. Bref la compassion nous montant jusqu'aux yeux larmoyants (à cause du  le vent froid), on décide d’inviter Djiga dans une tente (avec pascal)…il ne s’est pas fait prier mais je suis persuadé que dormir dehors il le fait régulièrement…bon il ronfle comme un cochon mais c’est quand même un sacré bonhomme ce Djiga !   

3ième jour (7h30 de cheval) : Les genoux grincent encore un peu au réveil mais nous attaquons très motivés cette dernière journée. Djiga s’est levé vers 6h et a ravivé le feu, nous petit déjeunons rapidement et en selle !! Nous soutenons un long trot dans la plaine avant d’arriver dans la forêt de bouleaux, nous retraversons des petites rivières. 
Puis nous repartons au trot dans une plaine bosselée qui nous secoue un peu J). Les premiers rochers apparaissent (gros blocs de pierres rosées). Nous nous arrêtons aux pieds d’un bloc en forme d’homme priant !  Ensuite, nous longeons une route serpentant entre les rochers jusqu’au plus connu « le rocher de tortue ». Nous nous y arrêtons pour l’escalader (dérouillage des genoux en prime).

La vue est un peu gâchée par un hôtel à touristes… nous repartons en direction du monastère situé au fond de la vallée. Nous parquons les chevaux à l’entrée du monastère et nous finissons la grimpette à pieds. Le long de l’escalier des panneaux reprenant des proverbes bouddhistes ont été installés… nous franchissons même un pont suspendu… Arrivé en haut la vue est superbe sur la vallée.


Nous faisons tourner quelques moulins à prières et redescendons pour la pause déjeuner (il est 4h !). Nous allumons un feu au bord du torrent.
Un paquet de pâte déshydratée plus tard nous voilà reparti pour le retour vers notre camp de base. Nous sommes vraiment fourbus mais nous trottons sur quasiment l’intégralité du retour (les fesses s’en souviennent encore !).  Arrivée au camp de gers nous remercions Djiga avec un pincement au cœur. Après toutes ces émotions , nous nous endormons très rapidement…

vendredi 14 septembre 2012

Arrivée dans le Gorkhi Terelj

Après cette série de stop endiablée nous voilà enfin laché devant l'hotel très sobrement appellé: Ulaan Baatar 2. Quelques pas plus loin nous mettons en quête d'un petit coin de steppes pour planter la tente lorsque, tout à coup, nous sommes contraint d'accélérer nos recherches du fait des premiers signes de gênes intestinales de Pascal. Voilà, un mois et demi... presque et première petite tourista. Elle sera, fort heureusement, de courte durée du fait des medocs de cheval que nous transportons depuis notre départ mais cela nous fera tout de même rater une excellente soirée.
Nous nous rapprochons donc d'un camp avec sanitaires pour demander si nous pouvons planter la tente et profiter des commodités (cabane au fond du jardin) fortes utiles pour la nuit qui s'annonce...fluide... Devant la mine blafarde de Pascal, nous sommes invités à prendre un thé salé au lait, de l'eau bouillie et des medicaments mongols de nature inconnue (que nous refusons, pour ces derniers). Frank, le fils de la famille revient d'un voyage en France et en Espagne et nous propose de planter la tente dans le camp de Yourtes, gracieusement, mais en nous prévenant qu'une soirée se mettait en place, soirée à laquelle nous serions les bienvenus!
En effet, nous voilà, en Mongolie, au milieu de la steppe, invité à assisté à un W-I d'une haute école Mongole avec des étudiants parlant anglais, de la musique genre black eyed peas (non pas la musique traditionnelle mongole), beaucoup de boissons plus ou moins alcoolisées ainsi que d'étudiants plus ou moins alcoolisés également! Et c'est là que, malgré une envie irresistible de faire la fête, nous cédons devant l'envie encore plus irresitible de Pascal de faire...autre chose. Une bonne nuit et les médocs de Dr C plus tard, nous voilà fringuant et près à en découdre. La famille nous offre même un excellent déjeuner chaud, des nouilles et de la viande épicée, dans la Yourte familiale.



Nous passerons le reste de la journée à chercher des chevaux et un guide pour notre trek à cheval de 3 jours. En fait nous voulions faire 8 jours mais nous préferons retourner chercher les visas chinois en temps et en heure...sait on jamais... et de toute façon, comme vous le comprendrez plus tard, 3 jours, c'est bien suffisant pour l'instant. Lors d'une demande de renseignement nous nous voyons offrir la fameuse boisson au lait de jument fermenté et alcoolisé. Et , OH surprise, c'est pas bon... nous demandons même à la personne qui nous l'a offert si elle aime ça et elle nous répond avec un grand sourire que non, elle n'en boit jamais ..... :| ......Bref, nous trouvons enfin un guide et des chevaux dans nos prix et sommes rejoint par Caroline et Marie, 2 françaises en tour du monde qui vont partager la soirée avec nous et même, pour Marie





LE horse riding Terelj tour 2012... mais ça c'est une autre histoire...

Ulan bataar

Après un bon café pour nous remettre sur pattes, nous voilà parti à la découverte de cette nouvelle ville... Ulan Bator est une ville très difficile à décrire en un mot on pourrait dire "en travaux". Il y a des immeubles modernes en construction (quelque peu anarchique) partout. Les trottoirs et les routes sont mi-pavés, mi-goudronnés, mi....-en terre...Les gens sont en général habillé suivant la mode Occidentale même s'il arrive de croiser des personnes âgées en vêtements traditionnels et des moines dans leur robes oranges... En plein centre on trouve une belle place avec les bâtiments du gouvernement et une immense statue de Gengis khan. Il y a aussi des théâtres très colorés (sur la mode russe), beaucoup de petits restaurant et bars...





Notre première journée à été consacrée à la visite du monastère...




le dépaysement a été au rendez-vous... comme nous sommes arrivé tôt le matin nous avons pu assister au cérémonies... une mongole parlant très bien français nous a expliqué les règles à suivre dans les temples...



Ensuite nous avons pris une entrée pour le musée d'Histoire Naturelle pour voir la collection de... DINOSAURES !! et oui dans le Désert de Gobi de nombreux squelettes ont été retrouvés... Super visite le musée est immense et très intéressant...


Après pose casse-croûte : nous avons goûté nos premières Buzz (prononcer bouse) dont nous sommes devenu fan!


Le soir nous avons retrouvé notre couchsurfeur Samuel (un roumain vivant ici) et nous avons partagé un très bon moment dans un restaurant avec son ami, coach de ping-pong "Bayar".
Le lendemain a été consacré à la mise au point du séjour en Mongolie... que faire, comment, avec quels moyens de transport ?? et au rassemblement des documents pour les visas chinois.

Le lendemain matin nous avons fait un sitting devant l'ambassade chinoise en attendant l'ouverture. Nous y avons rencontrés pour la première fois des couples faisant le tour du monde (et oui on est loin d'être les seuls!). Amaury et daphné nous ont beaucoup aidé pour obtenir nos visas (un vrai parcours du combattant)... Nous avons mangé avec eux le midi et caroline. L'histoire marrante est que nous connaissions caroline via son blog sur internet que nous avons consulté avant notre départ c'était très marrant de la voir en chair et en os :)!
Ensuite nous sommes allé au club de ping-pong de Bayar qui nous a fait une vraie démonstration ! et nous avons pris une petite leçon...


Le dernier jour à Oulan-Bator a été sportif Samuel et Bayar nous ont amené dans les collines au Sud de la ville pour louer des VTT... Nous avons bien roulé malgré une crevaison et une casse de freins... et nous étions bien content de sortir un peu de la ville...




En fin d'après-midi nous avons fait du stop pour nous rendre au Terelj. Un bus vide qui s'y rendait pour ramener un groupe de touriste à la capitale nous y a conduit. Il s'est arrêté à l'hôtel un peu avant le parc. Nous avons pris deux autres véhicules pour finir le parcours... donc la camionnette d'une famille très enjouée qui chantait à tue tête en Mongol !

Irkoutsk - Ulan Bator

Comment sortir de la Russie en trois leçons nous l'avons testé pour vous !
1- prendre le billet de train en koupé que l'hotesse propose (car il ne reste soit disant plus de plaskartny) = 40 h de trajet
2- prendre le train  jusqu'à Oulan-Oude puis prendre un bus Ulan-Bator = 18 h de trajet (2 x moins cher)
3 - prendre le train jusqu'à Oulan-Oude + négocier une place dans un mini bus pour la ville frontière + passer la frontière en stop + trouver un moyen de transport Souke-Bator + prendre le train jusqu'à Oulan-Bator = 40 h de trajet (4 fois moins cher)

Bien entendu nous avons au départ privilégier la solution n°2 et nous avions réservé nos billets de bus sur internet. Très content de notre opération nous sommes arrivé devant le chauffeur du car qui nous a tout simplement refusé de monter pour d'obscures raisons...nous voilà seuls à Oulan-Oude par une fraîche matinée (il est 6H30 du mat') et assez désemparé car il ne reste plus que 24h pour trouver une solution (expiration du visa russe oblige).
Nous cherchons un bon moment la gare routière... il est environ 9h15 quand nous trouvons enfin un mini-bus pour la ville frontière! ouf ! le trajet est très agréable et nous traversons un magnifique paysage. Arrivé à la ville frontière 3h30 plus tard nous essayons ensuite de trouver le poste frontière (situé à 6 km au sud de la ville). Nous devons également trouver un véhicule car la frontière est interdite au piéton. Nous sommes pris en stop sur le chemin par un jeune mongol. Nous passons la frontière après 1h d'attente et de procédures (contrôle de papier, scan des bagages, reniflement de la voiture par des chiens...). Bonne nouvelle notre chauffeur peut nous amener jusqu'à la gare de Souke-Bator ! Arrivé là bas il nous demande de l'argent - et oui en mongolie la stop c'est payant ! Nous sommes un peu interloqué mais nous ne faisons pas d'histoire car nous n'avons rien négocié avant de monter dans la voiture.


Nous attrapons ensuite le train pour Oulan-Bator en place assise (comble d'ironie c'est la même train que nous avons pris à Irkustk !!) Nous dormons très mal car il fait très froid dans notre wagon... et nous arrivons enfin dans la capitale de la Mongolie .. et là nous avons eu besoin d'un bon café :)


samedi 1 septembre 2012

Lac Baïkal - Trek sur l'île d'Olkhone

Le départ très matinal d'irkoutsk nous a un peu secoué : bus de ligne très tassé au milieu des russes qui nous regardent de travers parce qu'on a 2 gros sac à dos encombrants, pour arriver à la gare routière et nous apercevoir que nous n'avons pas pris de billet pour nos bagages... oui car évidemment, ils voyagent avec nous et qu'en Russie il faut leur prendre une place...bref...nous voilà donc parti pour 6 heures de car avec, pour chauffeur, le sosie russe de Tex, sur une route completement défoncée par endroit, et ressemblant carrément à la rainbow road, à d'autres endroits. Malgré tout, le trajet se passe sans encombres avec une pause dèj dans une tite yourte resto routier dans laquelle nous avons choisi (completement au hasard) ce qui s'est avéré être des beignets de légumes et un café. L'arrivée avec vue sur le Baïkal (les russes ne disent pas "le lac Baïkal" mais bien "le Baïkal" et ils en sont très fiers, à juste titre comme nous le découvrirons plus tard) est saisissante : un lac, comme une mer, une eau bleu sombre à perte de vue, bordés de falaises. Tout simplement énorme! Le lac le plus profond du monde (ce que nous n'aurons pas besoin de vérifier...). Après un passage en ferry (gratuit), le car nous dépose à Khoujir, le village far west shamanique du centre de l'île.


Nous faisons des emplêtes, victuailles pour qq jours et gaz pour réchaud...Et nous voilà parti, à 16h00... petite demi journée de trek, nous poserons notre tente 9 km plus loin, près d'un point d'eau (NB: vous allez dire "oui...tout ça...un point d'eau... y sont trop bête y sont sur une île au milieu d'un lac d'eau douce!!!" et bien non mes amis: la plupart du temps nous mourrions de soif car cette satanée île est quasiment uniquement bordée de falaises! ce qui la rend d'autant plus belle...). Nous nous apercevons alors que les bouteilles de gaz chinoises ne marchent pas sur notre super rechaud de la mort. Nous essayons alors d'allumer un feu avec qq brindilles et de la bouses de vaches sèches, et nous finirons par manger froid.


Le 2ième jour de trek commence sous un beau soleil avec une longue marche dans la steppe.


Arrivée dans un petit village, nous arrivons à quémander un peu de gazole avec nos rudiments de russes (oui nous mangerons chaud ce soir, j'en fait le serment...). Nous pique-niquons dans une foret au bord de la plage entouré de monticules de 1 m de haut (nous sommes naïfs, "dit c'est quoi ces tas? - bah je sais pas, une fourmillière? - ah! ok...restons manger là alors...aïe une fourmi m'a croqué le bas du dos!").


La journée dura environ 20 km, puis nous installons la tente au bord d'une magnifique plage. Nous arrivons à manger chaud après des réglages aussi nombreux que nécessaires et qu'"intéressants" avec le gasoil mais fonctionnant très bien à l'essence.








3ième jour (24 km) : Nous sommes réveillés par une attaque de guêpes (un escadron de 3 affreux insectes est rentré dans l'abside!!). Audrey se planque courageusement dans son duvet pendant que Pascal affronte l'ennemi... finalement nous nous rendrons compte que le tente est couverte d'insecticide car les guêpes sont tombées raides mortes! ouf ! après ce palpitant début de journée nous repartons vers le nord de l'île sous un temps un peu mitigé. Le vent souffle de face et nous avançons assez péniblement ! 
Nos chapeaux sont presque rabattus sur nos yeux ce qui fait que notre vision ne vas pas à plus d'1 mètre devant nos pieds... Pascal manque d'ailleurs de marcher sur UN SERPENT... c'est la journée de bêtes féroces ! ce serpent est protégé nous l'avons vu sur une pancarte mais nous ne savons pas s'il est dangereux ou non...

Nous atteignons le bout de lîle en début d'après midi. Les falaises y sont hautes et tombent abruptement dans le lac...le paysage est magnifique... 





Arrivé à l'extrême-pointe de l'île une pluie fine commence à tomber ! snif ! et nous observons un curieux spectacle... juchés sur le bout de cailloux des "chamans" brûlent des herbes odorantes en chantant (criant) des mots "magiques" au rythme de tambours... Point notable ils ont la tête directement dans le tambour!!



Nous marchons dans l'autres sens mais sur la côte Est de l'île cette fois ci. Nous montons la tente sous un crachin plus qu'insistant et dégusteront de merveilleuse pâtes trempées dans l'eau froide! eurk! La nuit le vent soufflera suffisamment pour arracher deux piquets de tente et empêcher Audrey de dormir...

4ième jour (20 km) : Nous séchons nos affaires avant de repartir en direction d'un petit village de pêcheur où nous espérons pourvoir être pris en bateau pour une virée sur le lac...Sur l'île d'Olkhone l'habitat est assez spécifique toutes les maisons sont en bois : il y a beaucoup de vieilles maisons abandonnées et de très récentes en cours de constructions (souvent presque terminées mais sans vitres... étranges). Bref nous croisons ce matin là un village indiqué sur la carte mais uniquement constitué de maisons fantômes... le seul habitant est un petit renard... 
Nous atteignons vers midi notre village de pêcheur pas bien plus vivant malgré une magnifique plage de petits galets ! nous nous renseignons auprès d'un couple de campeurs russes très sympathiques concernant les bateaux... ils ne sont pas au courant mais viennent avec nous frapper au portes de villageois et servir d’interprètes! Niet pas de bâteau pour nous !! nous repartirons donc à pieds... pas de problème...
Nous campons le soir sur un emplacement idyllique... en dégustant du riz agrémenté de pâtée (pour chat?)  devant un beau couché de soleil.



5ème jour (20 km) : Départ à nouveau sous un beau soleil, c'est normal c'est notre 2ième anniversaire de mariage! nous traversons à nouveau la plage puis la forêt, enfin, après un long périple dans les steppes nous repassons devant notre lieu de camping du premier jour puis nous revenons à Khoujir! 

Noces de cuir, pour nous ce sera noces de bière! nous nous accordons un repos bien mérité dans un café au soleil avec une bonne Heineken bien fraiche (souvenir de tireuse à bière oubliée...), nous en profitons pour passer dans un ....cybercafé....disons une caravane avec un ordi tenu par un enfant de 12 ou 13 ans qui parle très bien anglais. Pour 3 roubles la minute, nous arrivons à nous tenir informer des nouvelles du disque monde...

Enfin, quelques provisions plus tard, nous revoilà à planter la tente juste à coté du village, sur la plage et à manger du poisson fumé spécialité d'ici. Idée pas si terrible que ça car nous attirons un certains nombre de chien errant qui semble suffisamment amicaux pour marquer leur territoire, tour à tour, à quelques mètres de la tente. "Planquons le sauciflard ou sinon ils vont gratter les parois cette nuit!". Nous nous couchons assez inquiets, mais plus par l'orage qui s'approche (la tente est, rappelons le, plantée sur la plage donc un sol peu stable) que par la perspective d'être réveillé par les reniflement d'un chien dans le sac à dos...


6ème jour (28 km!) : La nuit s'est finalement très bien passée et nous allumons même le réchaud le matin pour un bon café chaud. Nous commençons alors la recherche du point de départ d'une randonnée vers le seul lac interieur de l'île. Carte russe - chemins russes - balisage russe... nous arrivons sur le bon sentier aprs une petite ascension puis nous le reperdons pour finalement le récupérer après ce qu'on pourrait qualifier de grande errance aussi bien sur le plan géographique que sur le plan mental...bref ce qui devait faire 20 km est devenu 28 km. Dans la forêt nous passons tout près d'un van russe renversé nous ouvrant les bras pour une exploration de fortune mais nous avions dejà perdu assez de temps... 


Nous mangeons quand même au bord de ce lac...vers 15h00, un peu desséché mais joli malgré tout, même si face au Baïkal en dirait un pistachios...nous redescendons vers la plage sous un soleil toujours radieux mais de moins en moins chaud. Cela n'empêchera pas une baignade dans le Baïkal! oui, elle devait être au max à -30 mais c'est mythique et on ne pouvait louper ça! 



Nous campons ensuite à 10m d'un ensemble de chambre d'hôte pour nous protéger au maximum du vent qui se lève pour la nuit.

7ième jour : 28 km (et de deux!) Le temps à radicalement changé il fait froid, il pleut et l'île est plongé dans le brouillard... le vent souffle et créé de belles vaguelettes sur le lac qui était d'huile la veille! Audrey trempe ses chaussures en essayant de prendre de l'eau ! 

Nous suivons la côte magnifiquement découpée en 'fjords" du sud de l'île... mais nous ne voyons pas très loin (surtout avec nos capuches serrés autour de la tête)!! vraiment dommage... une nouvelle magnifique plage nous permet de nous arrêter pendant une accalmie pour un sandwich saucisson :)! 
Devant le mauvais temps qui s'annonce des pêcheurs nous propose de nous ramener au village... nous refusons car nous avions prévu une "petite étape" pour le 7ième jour et notre point de chute n'est plus très loin... Nous marchons vers la crique que nous avons repérée comme emplacement idéal.. Malheureusement la zone est infestée de moustiques... nous faisons rapidement le plein d'eau potable avant de continuer et d’enchaîner sur le trek prévu pour le lendemain! le jambes sont lourdes et la pluie est de plus en plus forte! Nous sommes trempés jusqu'au os (nos pantalons d'été n'étant pas imperméables).
Notre but est de rattraper la route principale et de tenter le stop jusqu'à la ville pour trouver un abris. Nous atteignons la route mais aucune voiture à l'horizon! nous plantons la tente en pleins vents pas très fiers de nous !! heureusement même si la pluie redouble le vent se calme... nous nous réveillons quand même avec la moitié des affaires mouillées dont l'intérieur des chaussures...

8ième jour : le temps est gris avec une légère brise nous étalons nos affaires et essayons de le faire sécher un peu... comme nous avons fait deux étape en une la veille l'extrême Sud de l'île n'est pas loin. Nous partons tranquillement et prenons le ferry pour rejoindre la côte et le village principal. Notre plan initial est de louer une petite chambre d'hôtel pour finir de sécher et pour nous reposer... Mais dernière semaine d'Août la plupart des hôtels sont fermés et ceux restants sont hors de prix... problème il n'y a pas de car dans l'après midi qui repartent vers Irkutsk (et surtout nous n'avons pas de liquides pour le payer car le village ne dispose pas de distributeur). Bref nous voilà arrivé à l'épreuve fatidique du STOP ! et les voitures ne sont pas nombreuses... 2h00 plus tard un 4x4 s'arrête deux hommes mastoques à son bord nous invitent à monter... ils ne parlent pas un mot d'anglais mais nous y allons... 5 min après nous avons une bière dans les mains !! et le chauffeur fonce sur la route boueuse...Audrey est légèrement inquiète...en faite les deux hommes nous expliquent qu'ils sont dans les forces spéciales de l'armée russe (non non ce n'est pas une blague!). Ils conduisent très vite mais très bien nous rejoignons Irkustk en 2h30 (incroyable).  Nous nous sommes même fait arrêter par un policier sur le trajet pour excès de vitesse !! bien sur l'affaire s'est arrangé dès que le policier à vu la plaque du chauffeur (une accolade et on the road again!). Avec un plan comme ça on gagne pekin express haut la main !! en plus à chaque arrêt ils nous offre une bière (500 ml) et des gâteaux apéro! notre meilleur trajet et de loin.. nous arrivons légèrement saoul à Irkutsk!! et nous passons notre première nuit en auberge de jeunesse (trop tard pour le couchsurfing) ...