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mardi 24 décembre 2013

JOYEUX NOEL !!!

En direct de nouvelle zélande. Il fait chaud les jours sont très très long... et oui c'est l'été de notre côté mais on s'applique à fêter Noël comme il se doit. Nous avons la chance d'avoir Sébastien, Shona et Kira pour nous faire partager leurs fêtes... On vous a concocté une petite vidéo de l'autre bout du monde car on pense bien à vous tous... gros bisous et Merry Christmas

samedi 21 décembre 2013

Lombok et le Rijiani

Nous partons dès le lendemain de très bonheur en auto stop pour rejoindre le ferry qui nous conduira à Lombok... Direction un autre volcan (qui nous manquait déjà) LE RIJIANI. Nous sommes pris par trois voitures différentes pour rejoindre l'embarcadère, dont des étudiantes en médecine très sympa qui font un détour pour nous conduire jusqu'aux portes du ferry.


Dans le ferry nous demandons à tous les camions et voitures s'ils peuvent nous emmener jusqu'à Mataram. Nous trouvons un conducteur de camion qui accepte avec plaisir. Nous arrivons de nuit dans la ville... Nous avons repéré le quartier des guest houses pas chères... nous négocions quand même notre nuit avec notre ferveur habituelle et partons dîner dans la rue. Nous nous faisons arnaquer par un patron peut scrupuleux qui pensait que nous ne comprenions pas l'indonésien. Nous finissons un peut fâché... mais bon "c'est la vie". Nous faisons le plein de nouilles chinoises et barres de céréales en prévisions du trek.

Nous nous levons à l'aube en espérant avoir une chance de rejoindre la ville de départ du  trek dans les temps. Le stop se passe très bien pour sortir de la ville. Nous sommes même aidé par un papy vendeur de rue de petits pains qui arrête les voitures pour nous. Nous nous tassons dans la cabine d'une petite camionnette. Le conducteur nous arrête dans une petite bourgade où tout le monde essaye de nous faire monter dans un bémo payant que nous refusons gentiment. Nous sortons en marchant du village et parcourons quelques kms à pied. Nous sommes pris en stop par un policier qui nous avance à l'intersection suivante. Les habitants des maisons sortent nous parler ne comprenant pas trop notre système de transport... nous proposent à manger et à boire. Nous arrêtons finalement un très gros camion de travaux transportant pierres et personnel (sur le tas de pierres) pour aller jusqu'au chantier. Pascal monte avec les hommes sur le tas de pierre pendant qu'on fait une place dans la cabine à Audrey. Une dernière camionnette nous conduit à Sembalun... Facile isn't it?





Arrivé à Sembalung nous nous orientons directement vers le bureau du parc qui délivre les permis d'entrée. Nous savons que le trek pour monter le Rijiani doit être guidé pour les touristes. Nous passons une bonne heure à discuter avec le responsable, à lui montrer notre matériel, à lui expliquer que nous n'avons pas besoin de guide !!Nous montrons même notre carte de membre de la fédération française de randonnée pour prouver que nous sommes "expert"... Il accepte finalement mais ça à l'air de beaucoup l'embêter (pression locale importante sur le sujet. Le trek donne du boulot à pas mal de gens dans le coin). Il nous demande de suivre un groupe de jeunes indonésiens qui eux peuvent grimper sans guide. Nous cherchons ensuite à louer des duvets. Nous faisons aussi face à quelques difficultés car on nous demande systématiquement où est notre guide et pourquoi ce n'est pas lui qui se charge du matériel ?? Finalement nous négocions avec un gars plus sympa pour louer les duvets et lui rapatrier. Ce qui nous évite de faire du stop dans l'autre sens à la fin du trek (qui n'est pas une boucle).
Ensuite nous partons à la recherche de notre couchsurfeuse... Incroyable d'avoir du couchsurfing dans cette petite ville très touristique mais on est en Indonésie !! Notre hôte s'appelle Laely. Elle nous invite à rester dans le resort de ses parents... Au début nous sommes un peu dubitatif. Nous arrivons dans le restaurant et posons nos baguages. Elle arrive quelques minutes après. C'est une jeune femme très dynamique qui a voyagé partout (et beaucoup en Europe) elle est très contente de nous voir... et nous sommes plus qu'enchanté de l'avoir trouvé. Elle nous offre le déjeuner (qui est délicieux) et nous montre la chambre qu'elle nous a réservé... Magnifique avec balcon et vue sur le Rijiani.


Nous nous couchons tôt après un gado gado qui met à plein nos réserves (gado gado = riz guant + légumes au wok + sauce à la cacahuète).  Nous nous levons tôt le matin pour partir "à la fraîche".  La première partie est plate entre les champs et permet d'échauffer les jambes. Ensuite le sol s'incline légèrement nous passons entre des petits buissons et traversons des prairies de grandes herbes.




Le chemin se fait vraiment plus abrupte en fin de matinée. Il devient étroit et il est fait de poussière grise mélangée à la terre. Nous passons dans la forêt et slalomons entre les rochers qui parsèment le chemin. Nous faisons une pause sur un petit replats herbeux avec vue fantastique sur la vallée. Nous avons grimpé très vite donc nous prenons le temps de respirer. Des 1600 m de dénivelé à escalader il ne nous en reste plus que 400.
Le soleil cogne fort en début d'après midi et nous peinons à atteindre le bord du cratère.  Lorsque nous arrivons enfin des nuages masquent l'intérieur du cratère qui nous parait immense comparé aux volcans de java. Nous avons l'habitude maintenant que les volcans maintiennent le suspense.. D'autant que nous sentons un vent froid se lever qui pousse un peu les nuages... qui nous glace car nous sommes trempés jusqu'au os par ces 6H d'effort.


Nous nous marchons le long de la crête pour atteindre notre campement. C'est encore un emplacement extraordinaire :en surplomb sur de sable et de la roche volcanique au pied du cône immense du Rijinani. Nous cherchons un coin où nous planquer du vent car qui dit crête dit décoiffage assuré. D'ailleurs le vent était si fort le jour d'avant que l'ascension a été interdite (nous croisons les doigts pour que ça ne nous arrive pas). Nous plantons la tente dans un petit coin près d'un groupe de jeune très cool... les extrémistes ! Ils nous offrent très gentiment du café de Lombok... le meilleur d'indonésie (les secret est qu'il est mélangé à de la farine de riz et de la poudre de noix de coco...) qui nous réchauffe le bout des doigts.


 Nous faisons aussi chauffer nos nouilles car notre estomac gargouille fort. Pascal par aussi en mission avec les extrémistes pour chercher l'eau qui est à une demi heure du camps.  le campement se rempli petit à petit. Et comme sur Ijen le cratère se dévoile enfin à nos yeux pour le coucher du soleil.




Nous décidons de nous coucher dès que le soleil disparaît tout à fait car il fait bien froid et nous avons mis le réveil très tôt pour gravir le sommet de nuit (comme d'hab'). Audrey se bagarre un peu pour trouver un coin toilette car le campement est plein de tente et les pentes abruptes de chaque côté de la crête ne sont pas stables et pas à l'abris des regards... mais bon nous sommes maintenant commando toilette alors elle finit par atteindre son objectif. Les extrémistes sont extra motivés, tout excités par l'ascension du lendemain et ont du mal à aller se coucher. Finalement alors qu'ils ont moins dormis que nous c'est eux qui secouerons note tente à 2H30 pour nous réveiller (heureusement car nous avons loupé le réveil). Nous grignotons un peu de sucre. Pascal ne se sent pas très bien, entamé par la rapide ascension de la veille et la courte nuit. Nous enfilons toute nos couches de vêtements et allumons notre lampe frontale (une pour deux, ce qui ne facilite pas la tâche) et commençons l'ascension dans la fôret. Nous avons du mal à nous repérer. Il fait très noir et il y a plusieurs chemins tracés. Nous avançons quand même. Enfin nous débouchons sur la lisière de la forêt. Nous entamons un marche extraordinaire sur la crête de roche... et la lune est pleine. Maintenant nous voyons très clairement pas besoin de lampe. Nous avons aussi la vue sur l'intérieur du cratère et le lac qui est noir pétrole. Bon c'est magnifique mais de plus en plus dur. Pascal ne se sent pas mieux à la tête qui tourne. Heureusement fort de l'expérience des treks nous emportons toujours un snikers sur nous. Pascal mange donc sa barre et reprend la marche tout doucement. De toute façon nous ne sommes pas pressés et nous ne voulons pas attendre dans la froid au sommet comme au semeru. Nous sommes protégés du vent sur la crête ce qui est bien mais l'ascension reste dure avec de la cendre jusqu'au genoux et des pieds qui glissent n'arrivant pas à trouver un so stable.. Les impulsions pour gravir quelques mètres demande un effort considérable. Nous sommes quand même bien aider par nos bâtons et le fait que nous ne sommes pas chargés. Les premières lueurs de l'aube apparaissent nous motivant pour donner le coup de rein finale. Nous arrivons sur le petit somment à la minute où les rayons du soleil apparaissent.






Nous faisons très vite quelques photos mais le froid est très intense et Audrey a perdu la sensation dans ces mains... Elle redescend et se cale en boule contre une pierre les mains croisés le long du corps pour se réchauffer. Pascal vas mieux mais est quand même un peu pâle. Nous redescendons alors que la lumière devient de plus en plus intense. Nous voyons la mer et même la côte de Bali. Nous sommes surtout subjugués par le cratère et son lac qui change de couleur il passe du noir, au bleu foncé pour finir turquoise... voilà ça méritait l'effort.












La descente est très simple car nous nous laissons glisser dans la cendre tranquillement. Nous arrivons au camp et nous faisons chauffer un café et prenons un petit déj digne de ce nom en compagnie de nos extrémistes nous partageons nos sentiments sur l'ascension. Certains d'entre eux n'ont pas pu aller au bout mais se sentent près pour une partie de pêche dans le lac...

 Bon il faut quand même ré-enfiler les chaussures et descendre dans ce cratère. La descente est cette fois bien moins facile que dans la cendre. Il y beaucoup de roches à pics, des pierriers et des petits bouts de sentiers très pentus avec petits cailloux glissants... on se marre ! surtout bien chargé.


Mais on est quand même doublé par des porteurs pour touristiques. Note au passage que c'est de l'exploitation humaine (bravo le tourisme sportif et durable) des gosses de 15 ans qui portent presque plus lourd qu'eux et qui dévalent les pentes pieds nus ou en flip flap déglinguées... remarque on devrait y être habitué depuis le nepal... mais non ! Messieurs les touristes veuillez ,svp, vous qui mangez bien depuis que vous être petit, pouvez faire de la gym et surtout qui avez une assurance maladie portez votre bagage pour ces quelques jours de randos. (et d'autre diront oui mais ça fait vire l'économie locale... hum... mouai...si vous insistez pour aider peut être viser un don à un NGO locale pour l'éducation par ex...) Bref moment râlage à la française. 
Nous arrivons donc au lac pas très frais après cette preque nuit blanche nous installons notre campement, mangeons notre soupelette aux nouilles... Puis allons nous délacer dans les sources chaudes soufrées... très chaudes ces sources voir brûlantes mais très cool pour détendre les muscles..






Nous retrouvons nos extrémistes que la descente ardue a démotivé pour la partie de pêche (ce sera pour demain). Nous partageons l'apéro et allons aussi discuter avec quelques porteurs qui ont préparé un feu.. Ils nous offrent un petit café de lombok dont nous sommes maintenant friands... Sans demander notre reste après un rapide dîner nous nous couchons... et nous endormons en 5s chrono.


Aller... dernier jour... la remontée de l'autre bord du cratère au programme de cette belle matinée (600 m de dénivelé). Nous partons sur les chapeaux de roues.

La montée est bien ardue... comme on s'y attendait mais la vue sur le lac est splendide.  Le chemin serpente en grande partie dans la forêt. Les chose se complique pendant la dernière heure d'ascension. On doit carrément s'aider des mains pour réussir à escalader certaines portions avec le sac l'équilibre est un peut précaire.





Nous faisons un petit gouter sur la crête et c'est parti pour une magnifique descente en grande partie dans une superbe forêt tropicale. Nous y allons au petit trot comme des pros... non c'est surtout que nous laissons nos jambes déroulées toutes seules pour ne pas trop les crisper. Nous demandons au passage à quelques personnes que nous croisons dans l'autre sens de nous estimer le temps de descente... nous obtenons des indications très contradictoires : 7H, 5 h, 3 h à une demi heure... bon on y va et on verra bien. On s'accorde quand même une pose déjeuner nouilles sèches (pas le courage de monter de réchaud) au milieu de la forêt. Nous finissons en 4H et arrivons à la fin du trek. Nous avons un peu de mal ensuite à trouver à qui confier nos duvets et surtout nous ne trouvons pas l'endroit où nous devons faire un check out... Nous abandonnons car nous devons encore faire du stop jusqu'à Mataram pour rejoindre Laely. Nous avons beaucoup de mal et continuons à marcher sur le bitume qui achève un peu nos pieds.

Nous sommes pris dans la soirée par un taxi... si si... qui a finit sa journée et qui rentre chez lui à Sengigi.. tout ces collègues lui font remarquer qu'il est malade... c'est de la pure générosité Indonésienne. Donc on fait connaissance dans la voiture : il nous raconte une belle histoire. Sa maman était très ami avec un couple de français venu vivre en indonésie il y a 28 ans. Sa maman a déménagé mais le couple continuait de lui écrire à son ancienne adresse sans réponse. Une fois à la retraite le couple à décider de résoudre ce mystère et venir rechercher leur amie à l'aide d'une photo (bon courage vu la taille et la densite de population...) et ils ont réussit ça c'est très fort. Notre gentil GUS (oui c'est son nom) veut même nous conduire directement chez laely. Il nous arrête aussi pour prendre une photo du coucher de soleil dans son coin de côte préféré.





Pour finir il nous offre à manger de succulente boulettes de viande!!! rha merci !! Laely est super contente de nous revoir et accueil aussi GUS. Il prend un café avec nous et nous montrons nos photos. Nous prenons une douche car nous sommes littéralement couvert de poussières. Laely nous concocte même un second dîner (surement à cause des joues creuses de pascal). Nous nous couchons repus et très content de nos aventures volcaniques se soient aussi bien passées.