San Agustin : Treks, statue et "oh !!! ça en jète quand même la colombie!"

24/11

Après 8 h de minibus branlant sur une piste poussiéreuse et trouée... Nous atteignons le paradis de San Agustin. Au delà des paysages fabuleux, d'un vert étincelant et saturé d'arbres en fleurs, nous jouons aux Indiana Jones et visitons des tombes ou ont été retrouvé des statues mystérieuses de démons, hommes, animaux... Une civilisation disparue mais qui montre des signes de haut développement de part les objets retrouvés dans les sépultures et le raffinement des sculptures vieilles de 2000 ans. 

Ces sites sont les témoins de la tradition de habitants du haut magdalena mais les archéologues savent encore que peu sur cette culture. Voici quelques unes des sculptures retrouvées :

Nous logeons chez un très gentil papy colombien qui nous dessine le soir les cartes à la mains pour rejoindre les sites à pieds et nous parle avec ferveur de sa région...Nous goûtons aussi à la tranquillité du coin dans ses hamacs !

Nous nous trouvons souvent dans des chemins boueux... ou des petits sentiers aux pierres glissantes... car il pleut beaucoup à San Agustine, de violent orages transforment les chemins en cascades en quelques secondes !  Nous dégotons grâce à l'aide d'un gentil local un restaurant qui sert de délicieux plat du jour et très copieux pour nous remettre de nos escapades...

Nous voudrions rester plus de temps car il y a beaucoup à explorer dans ce très beau coin de la campagne/forêt colombienne mais nous continuons notre vie nomade et prenons la route pour retourner à popayan... petit accrocs dans le trajet retour car la route est fermée pour travaux... une demi journée... Nous avons heureusement gagné énormément en patience et trouvons à nous occuper en discutant. Nous rencontrons notamment une charmante québécoise que nous n'arrêterons pas de croiser par la suite en Colombie... le destin ! 

Nous arrivons très tard à Popayan, faisons la route à pied en pleine nuit de la gare au centre ville.. Il est bien trop tard pour allez chez mama Amparo qui nous avait chaleureusement invité pour notre nuit de retour à Popayan. Nous sommes accompagné d'un charmant gallois pour notre escapade... nous l'aidons à trouver son hostel en centre mais l'endroit est trop cher pour nous nous toquons à d'autres portes et finissons à trouver notre bonheur chez une mamie bien sympathique qui fait payer un lit propre une poignée de soux... Le soir, nous nous offrons une petite bière avec des tapas dans un minuscule salsa bar !

Premiers pas en Colombie : Stop, armée et Popayan : la cité blanche

21/11

Premier jour de stop en Colombie...on peux dire que globalement ça se passe bien...nous allons jusqu'à la frontière en bus puis passons les formalités assez rapidement...un coup de tampon par ci, un coup de tampon par la, faut dire que nous commençons a être rodé, et la frontière equatoriano-colombienne est particulière aisée : pas besoin de se battre contre un quelconque pot de vin, tout le monde est reglo. Étonné de si peu de paperasse, nous demandons au douanier colombien "et la 'immigration card'?", il nous répond avec une banane jusqu'aux oreilles "oh non monsieur....c'est la Colombie ici..." bref tout semble s'annoncer sous de bons augures...pour l instant.

Nous démarrons assez vite le stop et sommes pris par un couple d'équatorien qui font du "trafic d'essence" en utilisant les différences de prix entre les deux pays. Très gentils, ils nous avancent d'une 30 aine de km. Ensuite nous marchons un peu et traversons un petit village de montagne tranquille. Ce qui saute aux yeux immédiatement: La Colombie c'est magnifique! Des montagnes toutes serrées, avec apics vertigineux et chutes d'eau partout ou se pose le regard, un vert qui ne peut être comparé qu'à celui de la nouvelle zélande.

Nous trouvons un spot ou les voitures peuvent s’arrêter facilement et, résultat immédiat, nous sommes pris en stop par le Lieutenant Chavez. Avec flingue à coté du frein à main, membre fier et joyeux de "l'Ejercito" de Colombie (traduire armée). Il est super cool avec nous, et nous en profitons pour poser plein de question sur comment est le pays, ses habitants, la guérilla, y a t il des zones non sécures ?... il nous rassure immédiatement, la Colombie est beaucoup mieux qu'avant, la guérilla est cantonnée à de petites zones de jungles et à une région au Nord du pays, les habitants font parti des plus heureux du monde et il nous parle même du programme "soldat pour un jour" qui est ouvert à tous et a pour but de rapprocher les gens de l'armée. On aurait aimé le faire (pour l'entrainement survie et physique) mais nous n'en aurons pas le temps. 

Le lieutenant nous pose en centre ville de Pasto, première ville relativement importante depuis la frontière. Nous nous arrêterons là pour la nuit. Comme nous arrivons en début d'après midi, nous avons le temps de visiter le centre ville sous une petite pluie fine. Nous nous accordons un petit plaisir et nous posons dans un petit café pour savourer un brownie chocolat...oui madame...et notre premier café colombien...oh ... my... god...un vrai délice...ca fait bien longtemps que nous avions bu un café si bon.

Nous finissons notre balade nocturne et retournons à l'auberge armée de 2 "pastels de pollo" ou "gateau de poulet", qui sont des sortes de beignet fourrés de riz,légumes et poulet  et deux enooormes saucisses grillées sur la braise.. Tous ça acheté à un vendeur de rue pour vraiment pas cher et nous aurons du mal à finir le tout. Bon ça cale bien le bide, c'est déjà ça...

Nous partons tot le matin du lendemain après un rapide petit déjeuner à l'auberge, nous nous mettons sur la route en sortie de ville. Nous sommes pris par un colombien vivant aux Etats unis, qui revient pour les vacances et achètent des finca (fermes) pour les retaper.

 Il nous avance d'une bonne heure de route et nous laisse à une station service...où nous resterons longtemps...il faut une bonne heure et maintes supplication pour qu'un camionneur nous prenne. Mais l'attente en valait la peine car il nous mène directement à destination, Popayan, la cité blanche de Colombie, dans laquelle un Couchsurfer nous attend. La route que nous empruntons avec le camion est vraiment magnifique, nous serpentons dans les montagnes colombiennes lentement mais surement. Nous sommes pris dans des bouchons pour cause de réparations de route. Nous discutons donc un long moment avec notre gentil chauffeur et posons énormément de questions car la Colombie est encore bien énigmatique pour nous :) Nous arrivons finalement à la nuit tombée à Popayan.

Nous traversons la ville de part en part et après une erreur de compréhension dans l'adresse et finissons par arriver chez Alonso.  Il est instituteur dans un pueblo de campagne au Sud de Popayan mais revient pour le week end chez ses parents. Toute la famille est adorable, la maman très enthousiaste et adore discuter avec des voyageurs...Elle est aussi très mamans poule, à peine arrivé, nous avions déjà une assiette avec un repas colombien tout chaud dans le bec. Le papa est super gentil aussi, passionné de vélo, nous parlerons du tour de france et apprendrons que c'est le sport numéro 2 en colombie, après le foot ! Enfin, nous rencontrons le frère, Julio, qui est étudiant en architecture. Tous ce petit monde est super accueillant et nous sommes en pleins coeur d'un quartier populaire mais très chaleureux. Nous allons nous coucher ravi de ce premier couchsurfing colombien.

Nous nous levons vers 9h, la maman d'Alonso nous prépare un délicieux petit déjeuner (riz, oeuf et steack...oui y a pas de croissants ou biscottes mais je peux vous assurer qu'on s'y fait et qu'on en redemande). Puis nous visitons la ville avec Alonso qui nous apprend des tas de chose sur l'histoire de Popayan. Il nous fait également goûter de minis empanadas au poivron grande spécialité du coin... à tremper dans une sauce piquante, un régal. Nous montons ensuite sur un point de vue pour apprécier toute la ville d'en haut, il s'agit d'une ancienne pyramide inca qui aurait été recouverte de terre, formant maintenant une colline, avec un monument à la cime.

Puis nous rentrons car il doit déjà s'en aller pour travailler en campagne. Alonso prend une Chiva (camion reconverti en transport public) bourrée jusqu'à craquer de personnes et de matériel pour 8 heures de routes sinueuses de montagnes Nous lui souhaitons bonne chance et restons avec sa maman. Nous aidons Mamparo (le surnom de la maman) à finir des décorations pour la fête de l'école du quartier

puis nous retournons nous promener en ville pour nous imprégner de l’atmosphère magique de la citée blanche. Popayan est une ville petite mais pleine de charme. Nous aimons les musiciens de rues et de jolies places arborées.

 Nous restons une nuit de plus chez les parents d'Alonso puis partons pour San Agustin.