Dien Bien Phu

01 au 03 avril
L'arrivée au Vietnam est vraiment perturbante... Nous qui étions habitué au calme des routes laotiennes sans klaxon, sans camion.... la vie s'écoulait lentement... Ici tout bouge et remue... les gens courent, crient, s'activent, des scooters filent dans tous les sens ! Bon nous revoilà en Inde... Non quand même pas...les gens portent des casques 

et la ville est claire, large. De grands bâtiments de l'aire communiste bordent les trottoirs (ils sont d'ailleurs très flashy jaune et rouge..). Il y a aussi beaucoup d'arbres... les maisons sont assez singulières par contre... Notre oeil s'était habitué au jolis petits villages en bambou tressé. Ici ce sont de très hautes maisons, peu larges, mais très très longues... Les façades débordent de colonnades, moulures peintes en tout genre... bon voyez plutôt les photos c'est plus simple que de décrire.

Nous décidons, pour nous mettre en forme, d'attaquer le sujet historique de la ville : la fameuse bataille de Dien Bien Phu dans laquelle les colonialistes français (nous vous le rappelons) se sont pris une belle raclée. Nous  nous engageons pour commencer dans les allées du cimetière militaire (très bien entretenu... ha bon !).

Puis nous tentons les battle fields qui sont finalement fermés à cette heure (nous avons traîné au lit pour nous remettre de la journée vélo de la veille). Peu importe, nous passons au style communiste et escaladons un très grand escalier (pour nous achever les mollets) débouchant sur une statue édifiante nous rappelant vivement celles découvertes à Moscou...

La vue du haut de l'escalier est quand même gratifiante... Mais il fait chaud chaud chaud et nous cherchons un coca en bas du monument... légère inflation de la marchandise oblige (statut touriste clignotant). Nous cherchons un autre endroit et nous débouchons sur une rue parallèle (secrète) avec une guest house d'aspect sympathique (plus que la notre qui ressemble à un repère de brigands).

De plus, la rue est grouillante de vie et débouche sur un petit marché.En voulant acheter des tomates nous faisons deux constats : les vietnamiens ne sont pas timides et négocient bien comme les chinois (il faut qu'on apprenne à dire les chiffres en vietnamien).

Ni une ni deux nous déménageons nos affaires avant le fatidique : "trop tard pour check out". Après tout ça nous avons toujours soif et maintenant faim... Nous trouvons un bon compromis en avalant une soupe au petit resto du coin (pas trop le choix dans le menu parce qu'il allait fermer de toute façon).

Et maintenant nous pouvons aller visiter le musée sur le déroulement de la bataille (nous réservons les champs pour le lendemain)... le musée est assez poussiéreux  miteux (oserais-je). Mais intéressant.... le français en prennent pour leur grade (juste retour des choses?).  Dien Bien Phu a été la bataille clé pour la marche vers l'Indépendance du Vietnam. Les colonialistes français avaient largement sous estimés la puissance de feu vietnamienne (les vietnamiens ont démantelé, transporté et planqué de l'artillerie tout autour des collines entourant la ville). Autre élément intéressant - les américains finançaient la guerre pour les français...On sent quand même un malaise en sortant du musée (le poids du passé?).

Le lendemain, visite des champs de bataille. Ayant habité dans la Somme pendant trois ans, nous sommes habitués au visite de tranchées. Ici elles sont bien conservées : on peut même se balader à l'intérieur (conclusion c'est sombre, petit et humide). Nous prenons des photos avec bob galette en mode trooper...

Puis, nous nous posons dans un café au coin d'une rue à observer les passants avec une bière bien fraîche (seule activité possible sous cette chaleur). Pour le repas de midi, nous testons la crêpe au frites (un must après la pizza pommes de terre) cuisinée dans la rue...et c'est bon (selon pascal) !

Le soir nous voulons nous goûter de la cuisine vietnamienne de rue... nous tombons sur un endroit pleins à craquer (bon signe pour éviter les problèmes de digestion) et commandons poulet- riz que nous avons fièrement appris à dire en vietnamien (Tit gâ et Côm)...le riz était du riz... le poulet des bouts d'os calcinés... on nous amène la note... 10 fois le prix... ne pas s'énerver, nous essayons de faire entendre raison au patron... qui avait un coup dans le nez... ça tourne au vinaigre (à la bagarre même) et nous partons très vite en laissant l'argent.

Nous sommes fin prêt pour quitter la ville !!