Wa sooom (heureusement qu'y a l'apéro au Vietnam)

04/04

Départ de Dien Bien Phu au pied levé, nous sillonnons la campagne. Les routes sont encombrées et les camions, bus, scooters, motos, nous doublent à fond de train… Plus nous nous éloignons de la ville plus le calme revient. Nous nous suivons une route qui monte en serpentant dans les collines. Les enfants nous crient des hello joyeux…. Nous faisons 55 kms assez facilement en 3h30.

Notre point de chute est Muang La qui est une petite ville de campagne typique du Vietnam du Nord… De  haute et longe maison colorées collées les unes au autre. Le rez-de-chaussée des maisons servant soit de garage de réparation de scooter (Xé Mai) soit de restaurant (Com Pho) soit d’épicerie, soit de quinquaillerie soit de bar (BIA HOI)… La ville est donc bardée de pancarte indiquant en grosses lettres rouges sur fond jaune fluo les activités de chacun.  Des cages d’oiseaux chanteurs pendent partout dans les arbres (signe extérieur de richesse ?) 

Nous nous arrêtons dans LA guest house de la ville. L’accueil est étrange, les dames sont très tactiles (contrairement au Laos ou personne ne s’approche de toi) elles tirent Audrey par le bras pour montrer les chambres, pour montrer ce qu’il y à manger…Nous déjeunons pour un prix encore une fois exorbitant alors que nous avions demandé avant : un 1 s’est glissé devant le 20 000 dongs ce qui fait 120 000 dongs… Ne voulant pas renouveler l’épisode de la veille nous réfreinons notre fort agacement… Nous décidons de grimper un peu pour avoir une vue de la vallée et dérouiller nos genoux ankylosés. En redescendant, nous faisons quelques courses : fini les restaurants au Vietnam ! 

Nous sommes invités à boire une bière pression (en pichet) par un bande de jeune ne parlant pas un mot d’anglais mais très cool. Nous apprenons nos premiers mots de vietnamiens et ils nous reservent ravis de nos efforts… Il nous font aussi goûter leurs gâteaux apéros : un espèce de boudin blanc avec une sauce épicée et un légume au goût âcre mais pas désagréable : le fameux WA SOUM…Il est temps de se séparer, les hommes devant rentrer à la maison pour la soupe n’est ce pas ? Nous dégustons un sandwich maison sur le balconinet (si petit) de notre chambre et travaillons un peu notre répertoire musical.

05/04

Un beau col à 1000 mètre ! Promesse d’une journée difficile… et qui commence sur les chapeaux de roue par la casse (et oui encore) du dérailleur arrière de Pascal…. Bon nous pensons qu’un petit malin a essayé de dévisser la roue arrière du vélo pendant la nuit ce qui a provoqué le décrochage du dérailleur la première grimpette venue… Heureusement fort de notre expérience accumulée en mécanique nous réparons l’engin en 1 heure… Ce qui ne nous met pas en avance et nuit à l’humeur du groupe…Nous avançons quand même sous un beau soleil. La route est bonne (pas trop de nids de poule) et les forêts succèdent aux villages de bambou. La bonne humeur revient ! 

Mais ça ne vas pas durer. Nous avons prévu une pause dans le ville de Muang Lay… qui n’a rien de charmant. Nous la découvrons avec surprise au détour d’un virage de Montagne. Une bourgade industrielle, plus que sale au bord d’une rivière envasée… Nous tentons de trouver notre pitance en parcourant les rues désertes mais personne pas même un grain de riz… Nous apercevons la suite de la route qui est plate et file droit… mais elle est entièrement en travaux avec des bulls tout les 3 mètres… Nous décidons de nous casser de là. Trouvons la gare routière, un bus jaune et un paquet de chips. Les vélos sont harnachés au toit… Nous avions vu juste car la route en travaux fait quasiment la totalité des kms que nous voulions faire le lendemain (la grosse galère). En bus c’est plus facile même si on essaye de nous soutirer de l’argent… les bus au Vietnam une grande histoire d’amour avec les backpakers. Nous faisons de nombreuses pauses en attendant les ouvertures des portions de route…

Nous sommes bien fatigués et il est tard quand nous atteignons Lay Chau au pied de la montée fatidique (genre tourmalet… en plus long et plus dur) qui monte à Sapa. Nous nous renseignons aussi tôt sur le moyen d’atteindre Sapa en bus. Ils ne partent que le lendemain matin… OUI nous trichons honteusement mais nous n’avons pas un niveau expert en vélo et le dérailleur de Pascal émet toujours de bruit inquiétant (sorte de plainte entre le claquement, le craquement et le grincement des dents…). Bon, ne vous inquiétez pas nous sommes punis de notre manque de bravoure par les chauffeurs de bus (serait-ce une généralité au Vietnam ?) et leurs acolytes qui nous font payer… comment dire une blinde…A force de palabre nous obtiendrons un petit rabais sur le prix déraisonnable. Nous faisons la moue mais nous découvrons les magnifiques montagnes pleines de promesses de treks palpitants et là tout vas mieux…