Trek parc Haygan Nuruu (j5 à fin)

5^ième jour : Nous nous réveillons dans une yourte assez froide. Le grand frère est là (il est revenu tard de la chasse). Il adore nos bâtons de marche et trouve que Marie ferait un excellent parti ! Nous partons  tard dans la matinée pour la journée de marche avec le plus de dénivelé car nous avons pour but un monastère à 2400 m. Nous commençons par grimper le long d’un ruisseau puis nous attaquons la forêt.

Nous passons devant un oroo chamanique au plus haut point de la montagne, nous sommes alors à quelques mètres du monastère qui se dévoile à nous dans une petite clairière. Le monastère a été construit aux flans d’un éperon rocheux que nous escaladons avec plaisir pour découvrir un magnifique panorama à 360°.

Après cette belle visite nous redescendons à travers la forêt, Azaa nous fait prendre un raccourci un peu boueux mais sympathique.

Puis nous attaquons une vallée qui nous parait interminable. Marie se fait prendre en otage sur le cheval d’Azza. Nous débouchons sur une plaine encore plus immense parcourue par l’orkhon et entourée de montagnes aux roches volcaniques.

 Nous finissons fourbus cette journée. Le camp est situé au bord de la rivière. Nous sommes accueillis par un couple de grands parents très actifs et gentils. Ils ont reçu une médaille pour avoir élevé 9 enfants.

Nous  y retrouvons  également Nicolas et Oriane. Pour nous remettre de nos émotions nous jouons au shifumi mongol – le perdant devant boire un plein bol d’airag. Nous abandonnons au bout du 3^ième cul sec… Le soir nous jouons avec toute la famille au tarot mongol puis nous nous couchons rapidement.

6^ième jour : le jour de la pampa sans fin- 15 km avec pour objectifs la montagne au fond de la vallée qui n’avance pas… nous sommes sur un tapis roulant ! impression très étrange …

Finalement nous l’atteignons cette montagne et nous la grimpons pour nous venger ! en haut superbe panorama avec vu su l’orkhon serpentant dans la vallée.

Lorsque nous arrivons au camp de ger il est plein d’enfants qui veulent jouer au ballon. Une partie de foot s’improvise :  mongolie contre France. Nous perdons 6 à 4 (difficile de dribler avec des chaussures de rando J) bref mauvais perdant nous allons nous rincer dans la rivière. Puis nous assistons à une scène commune de la vie mongole : le sacrifice et le dépeçage  d’un mouton… le soir, nous mangeons des buuz préparées par la jeune fille de la famille. Nous sortons nous coucher dans la yourte « garde-manger » avec le mouton !

Dans la yourte principale ça s’active… et nous commençons à entendre des chants s’élever. Notre guide nous explique qu’il s’y déroule une cérémonie shamanique. Nous n’avons pas le droit d’y  assister mais nous nous faufilons dehors pour écouter…sous le ciel étoilé… c’est un instant magique. Nous apprendrons plus tard que le shaman (celui qui rentre en transe) est la jeune fille de la famille.

Le plat de buuz ne nous a pas trop réussit, nous sommes un peu patraque après une nuit agitée.

Le lendemain nous assistons à une autre scène de la vie d’éleveur : la castration de jeunes boucs ! et hop après directement à la poêle… haaaa la vie à la campagne…

7^ième jour : dernière grande étape de ce trek : nous suivons le cours de l’orkhon entre les montagnes, les falaises… nous sommes embauchés au détour d’un col pour conduire un troupeau de biquettes ! Grand moment ! Nous prenons tellement notre job à cœur que les bergers s’en vont au fur et à mesure et nous le laisse finalement seuls pour le mener !

Un peu plus tard, au détour d’un pic rocheux, nous tombons sur une dizaine de grands rapaces qui nous surplombent (en espérant que nous faisions un faux pas ?).

Nous finissons notre randonnée les pattes un peu lourdes… nous sommes hébergés par une mamie et sa petite fille. Nous ne comptons pas le papy (c’est dimanche soir et il est dans un état d’ébriété plus qu’avancé)… Nous jouons avec la petite fille qui est vraiment adorable (2 ans)… le soir nous apprenons le jeu du président avec la mamie qui comprends vite les règles mais qui n’a pas de chance et termine « trou-du-cul » régulièrement !

8^ième jour : Audrey a une rechute de tourista durant la nuit et est vraiment fatiguée le lendemain matin… nous prenons une trace plus directe que prévu pour rentrer à Kharkhorin… ce qui n’est finalement pas sans mal car le temps est pluvieux et froid… Nous arrivons en début d’après-midi à notre point de départ…voilà c’est déjà fini !!