GObi

ULAN BATOR III

Et oui en mongolie pour payer moins cher, il faut faire des trajets en étoile à partir d’ulan bator ! mais nous sommes assez content de retourner à la capitale pour faire une grand lessive et aussi rencontrer la classe d’écolier avec laquelle nous avions pris rdv (voir le coin des enfants)…nous voulons aussi trouver d’autres personnes pour organiser notre road trip dans le désert de Gobi ! sur ce coup-là nous sommes vraiment très chanceux nous rencontrons Yoann, Laure et Nico (le frère de Laure) dans le bus du retour… nos envies et nos « emplois du temps » correspondent parfaitement…

DALAZANGAD

Nous prenons le bus directions Dalazangad le lendemain à 16H00. Le bus est de nuit puisque nous en avons pour 12 à 24h de trajet J. Le bus est vraiment typique : c’est un ancien bus de ligne (chassis haut) sans siège mais avec banquettes svp. Nos places sont en partie situées juste derrière le conducteur mais dos à la route… bref nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit… la route est complétement défoncée ! Heureusement pas de pannes et  nous arrivons à 6H à Dalazangad. Après un café nous partons à la chasse d’une voiture à louer pour faire un tour dans le désert… mais personne n’accepte de louer de vanne sans chauffeur… après une petit négociation nous trouvons notre chauffeur « Hagi »… et c’est parti pour le GOBI DESERT ROAD TRIP 2012 !!! Fuck YEAH baby !!!

Départ à midi après des courses réalisées en speed…point important : pain et eau…nous voilà parti sur une route, enfin…une route, disons un tracé dans la steppe, non, mieux, une zone de steppe longiligne sur laquelle on devine des traces de 4x4. Direction les gorges de Yolyn Am. Nous voyons défiler un paysage de plus en plus beau avec même des montagnes enneigées à l’horizon.

Nous verrons la neige de plus près dans les gorges…hé oui, tous les désert ne sont pas fait de sable fin et de pyramides…Environ 2 heures plus tard nous arrivons dans le parc national du Gobi, le premier site est magnifique. Les fameuses gorges sont froides et nous apercevons beaucoup de vie comme des renards, ou des petits animaux (croisement entre un lapin et un campagnol). Ces derniers ne sont absolument pas farouches et se laissent quasiment caresser.

Apres une petite rando dans le fond du canyon, nous reprenons la voiture et passons par les gorges de Dungami Am, à 5cm près les rétros de la voiture touchaient la paroi…

et nous déboulons dans un paysage indianaJonessesque digne de la dernière croisade, un désert plat et rocailleux à perte de vue. Ce sera notre lieu de camping, il y a pire…

Le matin suivant est très froid mais la vue magnifique au réveil permet de relativiser nos petits soucis thermométriques. Nous reprenons la voiture assez tôt pour 4h de pistes (hum, 120km…oui c’est ça 4heures) qui en valent le coup. Nous arrivons au pied des dunes de Khongoryn Els, émerveillés devant le spectacle surtout en sachant que c’est notre lieu de camping pour 2 nuits. A côté de ça, le camping de Melun sud (celui qui est juste à côté du panneau…) est un peu surfait. L’après-midi sera consacré à la première ascension des dunes. Nous trouvons une magnifique crête pour nous poser un peu et contempler le paysage. C’est fantastique ! 45 minutes à monter et…5 minutes à descendre (en courant et en faisant les idiots-comment ça on peut se faire mal ? même dans du sable ? bah…on est bien assuré…).

Nous pique-niquons rapidement et nous couchons tout aussi rapidement, la nuit et le froid tombe très vite et Hagi nous interdit de faire un feu, des policiers nous observeraient à la jumelle…hum…

Le 3^ème jour commence sous un beau soleil, la journée sera chaude. Nous décidons de nous taper un petit délire de « Camel ride ». 1h de chameau dans les dunes, c’est super sympa, mais moins confortables que le cheval (et déjà  c’était pas terrible, si vous vous souvenez…) du coup, 1 heure c’est parfait. D’autant que ce ne sont pas les animaux les plus propres que nous ayons croisé (se font pipi et caca dessus toute les 2 minutes et étalent tout ça dès la sortie avec leur moignon de queue), ni les plus malins…

Avec Nico nous nous attachons tout de même à l’un d’eux qui a une jolie houppette, croisement de Titeuf et Elvis, le King des bacs à sables…jeu de mot quand tu nous tiens…et que nous appellerons Martin pendant toute la balade. Et vous savez quoi, Je pense même que parfois il comprenait qu’on parlait de lui…Plein d’autodérision ce Martin…

L’après-midi nous repartons à l’assaut des dunes, dans le sens de la longueur d’abords puis nous remontons sur les plus hautes et revenons par les crêtes. Nous assisterons à un magnifique couché de soleil sur les dunes du Gobi…croyez- moi ça vaut son pesant de cacahuète, et ne comptez pas trop sur les photos pour vous retranscrire tout ça.

De retour au camp, donc, la nuit tombante (si vous avez suivi), nous ne trouvons pas notre petit Hagi. Après une attente accompagnée d’une petite bière mongole, nous nous décidons à aller chercher le petit chenapan (lutteur mongol de 120 kg) qui à, avec lui, la bouffe du soir ! Un petit footing de 20minutes plus tard (ça aussi c’est sympa, footing dans le désert de Gobi, à la pleine lune et à la frontale), nous retrouvons notre chauffeur à 500 m d’un camp de GER en train de « jouer au Poker » (selon ses dires). Nous n’aurons pas le nom du jeu mais nous voyons que la petite clique a plus qu’un coup dans le nez. Hagi trouve quand même la serrure de sa voiture, nous ramène, nous donne la bouffe et…repart…Point grave, nous avons le pique-nique et nous faisons même un feu pour vérifier si des flics nous surveillent…que nenni, nous nous coucherons tranquille sans menottes.

L’avant dernier jour, nous retrouvons notre guide au loin en train d’escalader la dune, seul, peut-être est-ce une technique pour récupérer de sa soirée…En revenant il provoquera même Nico et Yoann à la lutte mongole. Nous reprenons rapidement la route et après avoir traversé un énoooorme champ de ciboulette sauvage (à perte de vue).

Nous arrivons à Bayanzag, les falaises rouges, lieu de découvertes de nombreux fossiles de dinosaures. La vue est splendide, on pense au canyon américain (alors qu’on ne les a pas encore vu…). Nous nous baladons sur le haut des falaises puis descendons camper à l’abri de la paroi. Dans la famille « j’ai pas de chance » nous croiserons un squelette de chèvre écrasé pas un éboulement, seul le bout de la mâchoire dépasse encore. Encore un paysage halu…attendez la suite…..cinant ! Le Gobi c’est assez magique.

Le dernier jour nous passerons la matinée à fouiller le bas des falaises, mais nous rentrerons bredouille. Les fossiles sont quand même fichtrement bien cachés !

Un dernier repas dans le désert : nous mangeons une tranche de pain sur laquelle nous mettons de la sauce tomates en conserve, des petits bouts de viande ou de poisson et de la Gobiciboulette, et nous appellerons cela, de la pizza, ça aussi pour le coup, ça valait le détour et ça plait beaucoup à Hagi (qui a également découvert la purée mouseline la veille). 

Nous retournons à Dalazangad après 3h de route, disons au revoir à Hagi, et, après un passage en cybercafé, décidons de planter la tente non loin de la gare routière, sur un chantier, planqué derrière des « mini dunes » de terres. Le pique-nique, constitué d’un mélange de purée et de bouillon de soupe (TRES salé) nous fait passer une nuit… aride… (nous n’avions plus beaucoup d’eau…). Pour info, la Vodka dans le réchaud, ce n’est pas très efficace. En panne de carburant, nous utilisons les moyens du bord, et la Vodka (en tout cas la vodka mongole) ca chauffe très peu et le rendement est très mauvais. Je déconseille…

Le lendemain, au taquet, nous sautons dans le bus de retour quasi dès le réveil, et le verbe employé tombe bien puisque nous allons également passer les 10 heures de trajet de retour à sauter au grès de la piste. Ce qui nous donnera l’idée d’organiser le shifumi mongol, celui qui perd doit boire…croyez moi c’était vraiment un gage (vidéo à l’appui).

De retour à UB, nous trouvons une guesthouse pour nous décrasser avant le départ pour la chine.

GOBI ROAD TRIP TOUR 2012 terminé ! YEAH!