Quito !!!

Article écrit par la maman de Pascal : Evelyne (une vraie journaliste !!)

16/10

Oserais-je dire que « c’était le Pérou ! », oui, j’ose, superbe voyage dans un très beau pays plein de contrastes tant par sa géographie que par son climat et ses couleurs. Et nous l’avons visité à 4, le bonheur !

La capitale, Quito, s’étend entre les hautes montagnes et les volcans, à 2800 mètres d’altitude ; Ici, le jour se lève à 6h du matin, entraînant les bruits de la rue et la vie équatorienne, il est 13h en France. La nuit tombe entre 17h30 et 18h, mais la vie continue dans les rues, les parcs, les boutiques restent ouvertes jusqu’à au moins 22h. En effet, il fait moins chaud à cette heure là !

Notre premier hôtel, le Vieja Cuba, est une très jolie maison coloniale dans le quartier du Mariscal, centre animé de Quito. Des chambres petites mais très propres, un personnel gentil et attentionné, et d’énormes petits déjeuners : céréales, fruits frais coupés, yaourt au pichel, toasts, beurre et confiture, fromage et jambon, œufs cuisson au choix, café ou thé à volonté et jus de fruits ou légumes pressés à l’instant. Un vrai plein d’énergie.

Dès le départ de notre première randonnée dans la ville, notre essoufflement  nous rappelle qu’il  va nous falloir un petit temps d’adaptation à l’altitude et les trekkeurs sont obligés d’attendre les touristes ! Mais très vite finalement nous arrivons à marcher d’un bon pas. Nous faisons un premier repérage des boutiques typiques et visitons une première église toute simple mais très jolie. Nous prenons ensuite un taxi  pour nous diriger vers le Quito historique. Pas de souci pour les taxis, ils pullulent et klaxonnent en nous croisant pour nous demander si nous avons besoin d’eux. Nous avons donc le choix et Audrey peut ainsi marchander le prix de la course ! Prix d’ailleurs qui nous paraît, à nous français, dérisoire, mais il faut dire que l’Equateur a du pétrole et également de très bonnes idées pour préserver, entre autre, son environnement.

Dans le centre historique, beaucoup de gens dans les rues, des cireurs de chaussures de tous âges, des vendeuses d’étoles, de bonbons et de fruits, mais aussi de médicaments « presque naturels » qui guérissent tous les maux. Ces vendeurs à la sauvette, nous les retrouverons dans les cars : ils montent à un arrêt, font leur baratin, vendent puis descendent à l’arrêt suivant. Et quand je dis arrêt, il suffit de demander au chauffeur de s’arrêter ! Nous arrivons sur la grande place du Palais du Gouvernement dont nous apprenons que les rampes en fer forgé qui en bordent les balcons viennent des Tuileries, et oui !

Un peu plus loin, se trouve la « Iglesia de Compania de Jesus », une splendeur recouverte d’or des soubassements au plafond. Mais, heureusement, l’immensité et la hauteur de la voute fait que toute cette  richesse n’est pas écrasante pour les fresques, les statues et les vitraux qui sont là.

Nous promenons ensuite dans les rues aux maisons coloniales et, après le déjeuner, nous entrons dans l’une d’elle, « la casa del  Alabado » qui cache un très beau patio fleuri et abrite un musée d’art pré-colombien.  Nous apprécions la fraîcheur relative qui y règne en admirant  statues et céramiques. Ensuite, nous nous dirigeons vers le couvent de « San Francisco », Saint François d’Assises, pour visiter le musée franciscain « Fray Pedro Gocial » : tableaux sur liège et statues en bois interprètent la bible et l’histoire des franciscains. Le patio de ce couvent est magnifique de fleurs, de palmiers et d’oiseaux, aucun bruit de la rue ne traverse les murs et nous pouvons écouter les moines chanter, sans les voir bien sûr.

Nous changeons ensuite de quartier en visitant le vieux Quito et ses maisons colorées à flanc de montagne desservies par d’innombrables marches d’escalier et surplombées par une immense statue de la Vierge ailée sensée protéger Quito en cas d’éruption volcanique. Après en avoir pris plein les yeux et les jambes, nous retournons en taxi  vers le Vieja Cuba. Demain sera un autre jour.

17/10

Aujourd’hui, tôt le matin pour éviter la cohue et avoir la plus belle lumière, nous décidons d’aller prendre le téléférique  qui va nous monter à 4100m d’altitude près du sommet des volcans qui surplombent Quito : le Rucu Pichincha, le « père » qui sommeille à 4680m, et le guagua Pichincha (prononcer ouaoua), le « gamin » à 4794m, toujours très actifs et très surveillé car capable de détruire Quito très rapidement s’il se réveillait d’un coup. L’altitude nous essouffle vite et le vent et froid et vivifiant. Mais rien n’empêche Pascal de faire l’acrobate ! La vue sur Quito de la haut est magnifique et nous prenons pleins de photos avant de redescendre.

L’après-midi, nous nous dirigeons vers le parc « el eligido » pour visiter le plus grand musée de Quito « el museo nacional des ministerio de la cultura » qui abrite des merveilles archéologiques depuis 350 ans avant JC jusqu’aux Incas, soit 1533 de notre ère. Une salle est également réservé à l’art et aux trésors religieux et coloniaux. En sortant, l’orage gronde et nous oblige à nous précipiter vers un taxi qui nous ramène à l’hostel.

18/10
Le lendemain, nous changeons de quartier pour nous installer à « l’Auberge Inn », face aux bureaux du parti de gauche équatorien orné d’une grande photo du « Ché » ! Aujourd’hui est jour de fête, c’est l’anniversaire de Pascal ! 20 ans mais avec 14 ans d’expérience supplémentaire ! Une tradition équatorienne veut qu’il reçoive en ce jour 34 coups de fouets, mais comme il a peur de nous il préfère se flageller lui-même. Je crois que c’est de la triche, non ? Il a quand même en récompense du paté, saucisson et pastis made in france !!

Le matin nous allons visiter le parc de la « Carolina », très beau, très propre,  avec un jardin des plantes extraordinaire et dommage que les parfums ne se fixent pas sur la pellicule !

Après la visite, en traversant le parc, nous longeons un théâtre   de marionnettes vivantes que plein d’enfants, et de parents, assis par terre suivent avec joie ; puis un terrain où se déroule une partie acharnée de football américain.

Après déjeuner dans une cafétéria, un taxi nous amène vers le musée de Guayasamin, peintre équatorien ami de tous les  grands de ce monde. Dans la « Capella del hombre », d’immenses toiles pleines d’émotion nous font apprécier l’art moderne. Puis nous visitons sa maison, superbe, son atelier et son jardin. Ce monsieur là ne manquait de rien !

Nous retournons ensuite vers notre hotel avant de partir vers un restaurant chic pour fêter dignement l’anniversaire de Pascal. Nous y retrouvons un couple de leurs amis Agnès et Mathieu ainsi que les parents de l’amie d’Audrey qui sont venus aussi rejoindre leurs enfants pour 15 jours. Pascal est ému par tous les messages qu’il reçoit de France et très touché par les applaudissement des clients et du personnel du restaurant quand il souffle ses bougies pendant que nous chantons.  Belle fin de journée !

19/10
Le jour suivant, remis de nos émotions, nous prenons le car pour aller rejoindre « la mitad del mundo ». Il s’agit d’un site touristique assez grandiose autour de la ligne de l’équateur qui sépare les 2 hémisphères terrestres. Nous visitons plusieurs pavillons scientifiques, artistiques, et nombre de boutiques artisanales. Nous participons également à de petites expériences scientifiques sur la ligne même de l’équateur et apprenons qu’à cet endroit là, l’ombre est située du côté de l’hémisphère nord la moitié de l’année et de l’hémisphère sud l’autre moitié. Les incas avaient d’ailleurs dessiné des  cadrans solaires de chaque côté d’une même pierre. Et aucune ombre n’est visible pendant 3 minutes aux solstices d’été et d’hiver , les 21 juin et décembre. Encore une journée bien pleine et la dernière qui nous ramène vers Quito car tôt le lendemain nous partons pour la jungle amazonienne.