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lundi 24 décembre 2012

Chitwan

Du 15 au 20 janvier
Nous prenons le bus pour Barathpur (chitwan) en début d’après-midi. Le bus est une vraie galère car il attend une heure et demi d’être plein avant de partir. Nous arrivons donc très tard pour la couchsurfeuse Munu qui doit nous accueillir. Elle vient tout de même avec son mari nous chercher à la station de bus. Alors que c’est l’anniversaire de son fils (8 ans), elle prend le temps de nous offrir un thé, à manger et de discuter avec nous. Le courant passe tout de suite très bien. C’est une directrice d’Ecole prof de biologie et son mari est prof de littérature (il s’y connaît bien mieux que nous en littérature française ! la honte !).
Le lendemain, elle nous fait préparer de succulents repas (nous mangeons comme des ogres depuis le trek) et nous rencontrons sa fille qui a une magnifique voix!
Nous visitons l’école et nous jouons avec les enfants à la récréation.
Puis ils nous amènent voir le vétérinaire de Barathpur, Pascal a proposé d’opérer le chien d’un problème à l’œil, si ils avaient le materiel nécessaire mais la clinique en question est un labo regional…aviaire…(que nous visiterons quand même) Le chien gagnera quand même une ordonnance pour l’œil et un problème de peau. Ils nous conduisent enfin dans la forêt tropicale dans un lieu sacré ou trois rivières se rejoignent… magnifique !

Le soir nous allons rendre visite à la maman de Munu et nous découvrons son joli potager (avec fruits et plantes tropicales !).
Ils nous ont préparé un super programme pour le jour suivant, nous sommes vraiment chouchoutés ! Nous partons à moto avec le mari de Munu et un ami. Ils nous font faire un petit safari dans le chitwan. Nous voyons de biches, des sangliers, des oiseaux, un crocodile mais pas de rhinocéros…








Puis nous allons pêcher de la carpe avec notre super matériel (sponsorisé par le grand Eric et Jérôme)… Nous attrapons un poisson chacun mais nous sommes battu à plate couture par le mari qui en pêche 6 !


le soir, nous cuisinons les poissons pêchés au barbecue – nous apprenons à cette occasion une recette indienne… nous discutons tard le soir et finissons par une partie de dés endiablée.
Le lendemain matin nous voulons partir vers Lumbini (dernière ville avant la frontière), Munu nous explique que son frère y travaille et l’appelle pour qu’il nous héberge (nous ne savons pas où s’arrête leur générosité). Arrivé à Lumbini, le frère de Munu nous a trouvé un copain très « talk active » qui connait tout le monde à Lumbini pour nous faire visiter le site. Nous sommes ravis ! En effet Lumbini est un site classé au patrimoine mondiale de L’unesco car c’est le lieu où est né bouddha.







De nombreux temples ont été construit dans la zone par pleins de pays différents (il y a même un temple français). Nous ferons la visite à moto en VIP car Bijir est un excellent guide… nous rencontrerons au passage toute sa famille (frères, femme, oncle…). Bijir ira même jusqu’à nous accompagner personnellement à la frontière…
Nous partons du Népal le cœur très lourd mais nous y reviendrons pour de nouveaux treks et un safari à dos d’éléphant (que nous n’avons pas eu le temps de tester !)

Une semaine solidaire

7 au 15 décembre
Levé à 5h00 nous avons rendez vous pour le tour quotidien de bouddanath avec notre nouvelle bande d’amis nepalais. Ils nous font rentrer dans tous les petits temples et nous montons même sur un toit pour assister au levé du soleil. 

Ensuite ils nous offrent un thé au beurre tibétain (salé). Ils nous emmène à pieds visiter le quartier. Ils travaillent dans le social et nous font visiter deux children houses tenues par des amis. 
Nous rencontrons aussi l’oncle de Hem (M. Lama) qui travaille depuis de nombreuses années pour la construction d’écoles, des stations d’eau potable, d’hôpitaux dans les zones rurales du Népal… Il est très gentil et très intéressant.
Hem nous invite à manger un Dal Bhat dans son appartement qu’il partage avec son frère. Il nous montre des photos de son voyage au Japon (il parle japonais couramment). Son frère est peintre de de magnifiques Tangka (peinture sur tissu représentant bouddha ou autres divinités bouddhiques). 
Le soir on retrouve Bikram, Bikash et M lama pour un café. M lama nous explique que son premier métier est danseur professionnel et qu’il a visité l’Europe de nombreuse fois (il a même dîné avec la reine de Belgique).

Le lendemain nous avons rendez-vous avec Kaji, le propiétaire de notre brasserie préférée, pour une visite de son orphelinat. Nous discutons beaucoup avec lui sur la situation du Népal, les ONG, le tourisme… Il nous invite également à partager un Dal Bhat. Nous rencontrons Declan un irlandais expatrié depuis 9 ans au Nepal qui mène pleins de projet dans les zones rurales et qui a mis en place un dispositif d’accueil pour les enfants de rue à Katmandu.

Il était convenu que nous partions avec Hem et Bikram pour visiter leur village le lendemain mais Hem crève un pneu de sa moto la visite sera donc remise au Mardi car M.Lama tiens à nous accompagner et doit assister à une réunion pas loin du village le même jour (ce qui tombe bien). Nous en profitons pour partir à la découverte du quartier Hindou de Kathmandu, nous ne visiterons pas le temple Pashupatinath l’entrée étant malheureusement trop chère. 
En contournant l’enceinte, nous voyons un « gentil » macaque faire comme si de rien n’était et nous contourner en nous gardant à l’œil, il s approche discrètement par derrière et chipe le sac que Audrey tenait à la main. Nous avions repéré son petit manège mais nous l’avons laissé faire, le sac en question ne contenait que des peaux de Clémentine. 

Le matin nous devons nous lever à nouveau tôt direction le sud de Kathmandu pour rencontrer des amis qui ont créé une maison d’accueil pour les enfants depuis 2 ans. Nous sommes accueillis avec une écharpe et une thika (point rouge sur le front). Nous passons la matinée avec les petits qui sont timides et très polis.
Nous dînons de délicieux Momo avec Bikash, Bikram avant d’être rejoint par Hem pour organiser la journée du lendemain. Ce qui donne lieu à un quiproquos marrant : Hem se prononce « Him » et Bikash nous demande si nous avons appellé Hem ou plus exactement : « did you call Him ? » On se regarde avec Audrey en se demandant : qui ça « lui » et c’est 5 bonne minute de solitude, « Who ? –Him-euh…him, who ?-you call him or not ?... » jusqu’à ce que nous tiltions que Him c’était Hem… bref…funny story
Nous partons aux aurores car nous avons 5 heures de routes pour atteindre le village de Hem. Nous partons à 3 motos et 6 personnes pour cette virée. Nous nous arrêtons une première fois pour petit déjeuner avec un café biologique (le meilleur que nous avons bu depuis 4 mois !). 
Puis nous nous arrêtons dans les écoles et hopitaux que M.Lama a fait construire dans la région. Nous dégustons un tukpa (soupe de nouilles) au soleil le midi. Nous accompagnons ensuite M.Lama à sa réunion. Nous sommes très surpris car il nous fait installer dans les intervenants et non pas dans le public…bien sur toute la réunion est en Nepali…. nous comprenons quand même le but de la réunion qui est d’inciter les parents à envoyer à l’école leurs enfants. Audrey parlera même quelques minutes au micro. Nous atteignons enfin le village de Hem, nous sommes reçus dans son ancienne école primaire par les professeurs  et la directrice. 
M.Lama et Hem ont organisé une distribution de vêtements pour les élèves. Puis Hem nous invite dans la maison de sa maman qui est une habitation très traditionnelle en terre, pierre et bois…
Elle nous cuisine des œufs mollets à tomber par terre et nous offre un bol de lait caillé (que même Pascal réussi à boire…non sans mal mais on ne vexe personne, c’est offert de si bon cœur…). Nous repartons ensuite pour voir le grand père de Bikram qui parle très bien anglais et nous fait promettre de revenir pour qu’il nous guide dans les plus beaux coins de la région. Enfin sur le chemin du retour nous goûtons le vin local chaud (plutôt entre le rhum et la vodka). Magnifique journée !

Pas le temps de nous remettre de nos émotions nous partons à 6H00 du mat pour la seconde étape du visa Indien, la dépose des passeports. Nous passons très vite car nous sommes les 6ième de la file. Puis nous allons passer l’après-midi avec les enfants de l’orphelinat de Kaji (ils ont un jour de vacances après leur examen annuel). 
Nous leur apprenons « Alouette », ils nous apprennent une chanson en Nepali, nous leur montrons des photos de notre voyage et nous organisons une partie de Rugby (défi reçu et réalisé au népal…pas de photos malheureusement car tout le monde jouait, mais la cuisse droite de Pascal pourra témoigner d’un bel hématome, résultat d’une belle gamelle qui a presque fini en essai) et de balle au prisonnier.  Des très bons moments !
Nous décidons de changer de quartier (freak street) pour être plus près de l’ambassade car c’est le 3ième jour des visas, l’attente est interminable d’autant que nous avons rendez- vous avec une dizaine d’amis Népalais de Hem le soir pour partager un dernier diner. Nous finissons la soirée chez un pote à jouer de la guitare et à manger un dernier Dal bhat (pour la route). 
Nous nous quittons très émus.
Nous retrouvons dans le Freak Street Marjorie et David, nous passerons une agréable journée de repos avec eux. Nous rencontrons aussi un autre voyageur au long cours français qui partage pleins d’expériences intéressantes avec nous (notamment sur le bateau stop et le voyage à vélo). Du plus il est fan du seigneur des anneaux et nous apprend que le cinéma de Kathmandu diffuse le Hobbit.
Nous nous levons le matin pour une séance ciné avec pop-corn et compagnie (ça fait très bizarre !) 

Cela marque le point final de notre aventure à Kathmandu 

Kathmandu le retour

28 novembre au 6 décembre
Le bus nous ramène à Thamel, en terrain connu, nous allons directement dans notre petite brasserie habituelle manger des momos kothey. Comme elle fait également hotel nous nous installons dans une chambre à 3 lits pour un repos bien mérité. Nous en profitons pour aller rendre visite à l’agence chez qui nous avions acheté nos billets de bus, responsable de la confusion Pokhara/Besi sahar. Le patron super gentil nous rembourse une partie des billets et nous invite même à manger un Dal Bhat chez lui le lendemain, avec sa femme. Nous passons une bonne nuit, la dernière nuit népalaise pour Claire… Le lendemain, après quelques emplettes, nous allons chez notre nouvel ami, Deependra. Nous faisons la connaissance de Laxmi, sa femme, qui nous prépare des chips aux crevettes et un délicieux Dal Bhat que nous mangerons à la népalaise…avec les doigts.

Petit point culinaire : Concrètement, le Bhat, c’est le riz, et le Dal, c’est une sorte de soupe de lentille à verser dessus, accompagné de diverses légumes, sauce épicée et éventuellement de viandes. Le tout étant, par tradition, à volonté.

L'après-midi, nous partons pour l’aéroport, à pied avec un dernier objectif : le gentil papy rencontré à Kobang nous a parlé de toute sa famille, dont, sa fille qui tient un restaurant de momo à Kathmandu : « Momo Mantra ». Un rapide tour sur internet nous donne une indication du lieu et nous arrivons à le retrouver. Sa fille est aussi gentille que son père et nous discutons longuement devant une assiette de délicieux momo.
Arrivée à l’aéroport nous prenons 2 derniers cafés (le 2ème fut très long à arriver…) puis c’est le temps des au-revoir. Un énorme merci à Claire d’avoir fait tout ce chemin pour partager un bout de route avec nous, en espérant que nous nous retrouverons à nouveau sur le trajet…

Débute une période de repos d’une semaine ponctuée de petites touches de paperasses et de sensations fortes. Le jour suivant, Pascal se lève tôt…4h, départ dans la brume de la fin de la nuit, il se joint à un groupe de différentes nationalités, danois, suédois, indiens. Tous montent dans un bus qui les mène, 3 heures plus tard, tout près de la frontière tibétaine, vers un lieu appelé « Last resort ». Une gorge dans laquelle s’écoule une rivière, la Bothe Kosi, au dessus de laquelle passe un pont suspendu comme il en existe des milliers au Népal. Ce pont passe très exactement 160 m au dessus de la rivière. Et c’est de ce pont que Pascal va sauter. L’un des sauts à l’élastique les plus hauts du monde.

A peine débarqué du bus, nous passons directement sur ce pont pour aller nous préparer et être briefer. C’est impressionnant. Juste la nature, le soleil un pont et une rivière…c’est une sensation assez stimulante et stressante. Je parle de bon stress, celui qui vous largue un shoote d’adrénaline dans les veines, ce qui aiguise vos sens et vous donne envie de sauter dans le vide. Le stress qui vous stimule, qui vous excite… je compare ça à la sensation pré concert. Quand on installe les instruments sur la scène sur laquelle on va jouer quelques heures ou quelques minutes plus tard…Bref, après un briefing des plus sommaires genre « mettez-vous au bord et sautez ! », et une pesée, les filles, on ne triche pas sur le poids… ça serait dommage d’avoir un élastique trop dur ou encore pire… trop mou, nous retournons sur le pont. L’attente semble interminable tant l’envie d’y être est grande. Puis vient le moment où on vous appelle, on vous attache bien serré au chevilles et au baudrier puis on vous dit « Let’s go ». C’est énorme, vous êtes les pieds moitié sur la plateforme et moitié dans le vide, pour un moment qui ne dure que 2 ou 3 secondes mais que l’adrénaline vous fait profiter à fond, les secondes s’égrènent lentement, le cerveau marche à 2000 à l’heure. Je vais essayer de vous retranscrire ces 2 ou 3 secondes de pré saut comme je les ai vécues :
« …Ah, ça y est ‘tain, c’est mon tour…waow on peut pas marcher avec ces trucs, encore heureux que je me suis pas cassé la g***** j’aurai eu l’air d’un idiot…si ça se trouve j’aurais même pu tomber de la plateforme et gâcher mon saut…il fait froid…heureusement que le mec me tient derrière par le harnais, y a du vent…c’est super haut la vache…c’est génial ce truc…j’espère que je vais faire un joli saut…mes chaussures sont sacrément crades faudra que je les lave en rentrant…ah oui un coucou à la caméra…je vais faire le signe du métal, y a pas de raisons…je suis métalleux…1…combien ça peut couter un cireur de chaussures à Kathmandu…ah faut que je fasse une pose marrante à la gymnaste…j’espère que ça se verra à la caméra…2…et Audrey qui n’est pas là pour me voir…waow c’est vraiment haut…’tain c’est trop génial cette sensation j’ai même pas sauté et j’ai envie de le refaire…3…allez on y va, on pousse sur les jambes… »
Puis viens la chute libre, 2 secondes et demi à 3 secondes, la tête en bas à regarder le sol se rapprocher à une vitesse époustouflante, les bras écartés, la sensation de voler, la banane pendant tout le saut… c’était énormissime…2 ou 3 rebonds plus tard, on reste la tête en bas pour attraper un bambou de 4 m que l’on vous tend pour vous ramener sur la terre ferme, et pas dans l’eau glacée. Encore rempli d’adrénaline pendant qu’on vous détache il faut une petite minute pour retrouver un usage efficace de vos jambes et entamer les 20 minutes de remontées. Une expérience hallucinante, à refaire sans aucune hésitation. Plus tard on me demandera (de nombreuses fois) « t’as pas eu peur ? »… en fait non, à aucun moment, je suis cartésien, je suis attaché, je ne crains rien, y a qu’à…enjoy…
Un bon repas et 2 heures de farniente plus tard, le bus nous ramènera ensuite à Kathmandu ou Audrey attendait un peu stressée…mais ravi de me revoir revenir en vie…

Le jour suivant nous ferons une extension de notre visa népalais, ce qui nous prendra environ 2 heures, au retour, nous croisons David et Marjorie, nos compères de l’Annapurna, qui sont à Kathmandu et vont demander leurs visas indiens le lendemain, tout comme nous. Nous arrivons à l’ambassade 2h15 à l’avance et nous ne sommes pas les premiers. Nous avons entendus dire que cela demandait beauuucouuup de temps et que les indiens de l’ambassade chipotaient sur le moindre tiret du formulaire… pour nous les choses se passeront bien, malgré un petit accros, avec un sourire et un petit pipeau nous passerons le jour même. Rendez-vous une semaine plus tard pour déposer les passeports.

Les 2 jours suivants : farniente, nous en profitons pour envoyer un colis en Nouvelle Zélande (nos affaires de froids) chez nos cousins, que nous retrouverons d’ici quelques mois.
Le soir nous avons rencontrons un Couchsurfer, Bikash. Ce dernier vient nous chercher dans Thamel avec un ami à lui, Vikram. Ils nous emmènent à moto pour une visite guidée  de Kathmandu. Un ride nocturne énorme, même si, peu pratique, car on avait les sacs à dos en tous cas un fabuleux moment... Nous irons même visiter Bouddhanath, le plus grand stuppa du monde après avoir été rejoint par un 3 ème ami, Hem. Nous apprenons beaucoup de chose sur le bouddhisme et la nuit apporte une atmosphère toute particulière au lieu empreint de sérénité. Nous goûtons les Tengku, sorte de soupe de nouilles avec des grosses pates larges, genre lasagnes, délicieux, ainsi que l’alcool typique, qui se boit dans un tonneau rempli d’alcool et de grain de millet, dans lequel on verse de l’eau chaude et à travers duquel on boit à la paille.
Bikash ne peut pas nous héberger mais les 3 amis se démènent pour nous trouver une guesthouse pas chère pour la nuit. Nous les reverrons le lendemain matin.

TREK des Annapurnas 2nd partie

21 au 27 novembre
Hop hop nous partons tranquillement pour la deuxième moitié du trek après les enregistrements de formalité du permis. Et nous remontons un col, cette fois nous sommes seuls. En effet nous n’emprunterons pas la route qui a remplacé l’ancien chemin de trek des Annapurnas mais des sentiers parallèles… Nous passons des petites rivières gelées, la vue sur le mustang est fantastique.

La montagne n’est que terre ocre, blanche, grise et forme des replis en forme de cheminée de fée, au loin on aperçoit le dhawalagari, le 8000 du coin ! Nous croisons un troupeau de belles biquettes à poils longs et nous redescendons à pic vers la rivière… 

Le lit est au plus bas ce qui nous permet de traverser sans encombre (le trek n’est pas praticable à la fonte des neiges). Nous nous arrêtons le midi à Lubra, un magnifique village dont les murs de pierre ont été peints à la chaux.  De grands hêtres ont poussés dans les rues et sont parés de leurs couleurs automnales. Dans le seul petit restaurant nous rencontrons une jeune ethnologue française qui vit là depuis 2 mois (elle dort dans le pensionnat de l’école).
Nous repartons en nous trompant de route, nous suivons donc le lit de la rivière en crapahutant sur les galets et en essayant de ne pas glisser dans les eaux sans doute bien glacées..
 Nous récupérons la route au bout la vallée. Là nous sommes frappés par un vent féroce (on se croirait dans la horde du contrevent !). Entre deux bourrasques nous apercevons deux silhouettes connues… ce sont Steve et Laurence qui nous ont rattrapés ! Nous finissons le chemin ensemble en essayant de nous repérer dans le dédale de cours d’eau formé par la rivière. Nous verrons même un motard finir enfoncé dans un recoin marécageux de la vallée. Jomoson est une ville sans attrait, on se croirait un peu dans un western : rues désertes, pleines de poussières et battues par le vent… nous trouvons quand même un coin pour nous poser. La guest house dans laquelle jimi hendrix a dormis et où il a laissé un graffiti spirituel. Nous partageons une dernière bière car Steve et Laurence repartent en bus le lendemain pour pokara c’est la fin du trek pour eux.
Nous nous levons très tôt le lendemain, direction le dumba tal un petit lac de montagne… encore une fois nous sommes les seuls randonneurs à emprunter ce chemin. 
Nous traversons des petits villages de pierre très beaux toutes la journée… nous grimpons à un monastère isolé avec une vues à 360°C sur la vallée. 
Nous marchons longtemps car c’est une autre journée « 2 étapes en une ». 


 Mais l'effort est toujours récompensé...

Nous sommes fourbus quand nous atteignons enfin Kobang dans une semi obscurité. Là un papy nous aborde et commence à nous demander notre nom d’où nous venons, il raconte qu’il a visité l’Europe en 1985 qu’il adore les voyageurs et nous invite chez lui à prendre un thé et manger des pommes et noix de son jardin… Nous sommes très surpris et assez suspicieux. Nous le suivons quand même dans sa maison qu’il nous fait visiter avec enthousiasme. Il nous montre aussi fièrement sa collection d’objet de trekkeurs.

Il nous fait asseoir et nous offre le meilleur black tea que nous ayons jamais bu, nous mangeons aussi des noix succulentes. Il nous explique qu’il était chercheur en Horticulture et qu’il a introduit la culture de la pomme et des noix dans l’Annapurna. Quelque instant plus tard un « baba américain » arrive dans la maison et s’assoit pour prendre un thé avec nous. Il vit là depuis quelques semaines et est devenu amis avec le papy qui lui fait découvrir toute sa vie. Nous sommes invités à rester diner avec eux le soir et à dormir dans la maison. Nous aidons Brandon à cuisiner des tacos avec les moyens du bord… Nous passons une excellente soirée. 
Le lendemain matin nous prenons un thé au gingembre et du porridge de maïs. Nous ne pouvons pas rester plus longtemps malheureusement… Nous repartons avec le cœur lourd de cette accueillante maison.
Sur la route nous croisons un mâle yak plus énervé qu’un taureau que tente de contrôler les éleveurs (très impressionnant). Nous franchissons un énième pont suspendu pour changer de rive, nous nous dirigeons vers un autre petit lac le titi tal qui n’a de mignon que son nom. 

Nous marchons dans une forêt de grands pins, le ciel s’assombrit mais il ne pleut pas. Le midi nous déjeunons un dal bhat dans la petite cour d’un restaurant. 
Puis nous repartons, toujours sous un ciel menaçant. Respectant notre règle « éviter à tout prix la route des véhicules », nous suivons un petit sentier dans une végétation de plus en plus touffues et bien sûr au bout d’un moment le petit sentier disparait nous nous retrouvons face à un mur… Nous rebroussons chemin et finissons après quelques recherches à trouver une piste pour redescendre vers Ghasa le village ou nous nous arrêterons pour le soir. Nous craquerons sur de délicieuses appel pies au repas du soir.
L’étape du lendemain est assez courte car il n’y a que peu de dénivelé. Nous suivons la rivière dans une végétation de plus en plus tropicale. Les habitations changent aussi, ce sont maintenant des maisons en bambou et argile avec un toit en feuilles tressées. 


Les cascades réapparaissent et nous enlevons enfin des épaisseurs de vêtements. 


Nous finirons cette agréable journée dans les sources chaudes de la bien nommée « Tatopani » (=eau chaude en népalais)… dans les bains nous retrouverons David et Marjorie. Le soir nous mangeons une délicieuse cuisine et nous passerons un très bon moment. David se décide à nous suivre à pied et à ne pas prendre le bus. Marjorie qui est moins en forme préfère continuez jusqu’à Pokara. En effet, le parcours du lendemain est le plus gros dénivelé du trek 1700 mètres. Nous monterons jusqu’à Gorepani (2900m) : le sentier grimpe très fort avec beaucoup de marches.


Il fait très chaud en début de journée mais les nuages apparaissent au fur et à mesure de la montée et nous finirons dans le brouillard dans une forêt pleine de mousse et d’arbres tordus et accompagné par le cri des corbeaux (mystique). 
Nous prenons une chambre à 4 qui ressemble à une cabine de bateau tant elle est petite… Nous nous mettons au coin du poêle en attendant notre Dal Bhat. Là David commence à parler avec un guide. C’est un véritable Sherpa, il est né à 4000 m dans la région du kumbu (près de l’Everest). C’est un alpiniste de renommé mondiale. Il a maintenant 42 ans et a grimpé de nombreux 8000 m dont l’Everest et le K2. Nous lui posons pleins de question sur sa vie et sur les expéditions nous sommes fascinés. Il nous offre de l’alcool chaud local et un mélange d’apéritif délicieux. 
Nous planifions un super final pour notre dernier jour de trek. Nous allons faire l’ascension de nuit du Poon Hill (3200 m) pour voir le levé du soleil. Nous sommes surpris d’être entourés de hordes de chinois pour l’ascension. La vue sur les plus hautes montagnes enneigées (Annapurna South, Dhawaligir, Annapurna I, Marchapuchure) est saisissante elles passent du bleue au rose pâle. 

Nous redescendons ensuite pour prendre notre petit déjeuner à l’auberge avant d’entamer notre dernière partie du trek. Audrey trouve le moyen de perdre le groupe… mais tout finit par rentrer dans l’ordre. La descente de 2200 m, constituée exclusivement d’un escalier abrupte, est impressionnante et désagréable pour les genoux. Nous replongeons vers la  zone tropicale. La rivière que nous suivons à la couleur de la menthe à l’eau… nous ne  pouvons résister à une baignade. 



Nous sommes très content d’arriver enfin à Nayapul. La fatigue nous tombe sur la tête dans le bus que nous prenons pour rejoindre Pokara et nous nous endormons.  
Nous trouvons facilement l’Hôtel point de rendez-vous de notre petite troupe de copains trekkeurs. Le soir nous prendrons double ration pour nous re mettre d’aplomb ! Nous passons une journée tranquille à Pokara (cocktail au bord du lac, musique, lecture) mais nous devons repartir rapidement pour Kathmandu pour ne pas louper l’avion. Heureusement en lot de consolation nous dégustons nos petits lu chocolat qui n’ont pas un accrocs.