les sangsues nos amis les bêtes...

03/05

Même si l’orage a fait rage en soirée… maintenant le soleil est réapparu… le ciel est bleu et c’est pleins d’entrains que nous commençons le trek… le chemin est très joli et notre guide nous montre quelques plantes médicinales ou fleurs utilisées dans la cuisine traditionnelle.

Nous faisons un premier stop dans un village plein de charme et très vivant.

Puis on attaque la grimpette d’une des montagnes. Malheureusement la forêt est pleine de sangsues… Audrey est mordue par 5 d’entre elles sur les mollets… nous décidons de mettre nos chaussettes dans les pantalons et de surveiller nos chaussures…so sexy

Le problème est qu'on ne les sent pas du tout : ni grimper le long de nos jambes ni nous mordre... Et si on les arrache (une fois qu'on les as trouvé) on saigne pendant longtemps à cause de l'anti coagulant . Cela dit elles ne font pas mal et ne transportent pas de maladie ! Le pique nique est très sommaire et nous trouvons le guide un peu bizarre… il nous raconte des histoire très... biscornues…Nous nous arrêtons pour une toilette sommaire dans une belle rivière et attaquons la montée finale.

Nous arrivons trempés et fatigués au village qui est juché sur le sommet de la montagne… la vue aux alentours est splendide.

Nous nous installons sur une petite terrasse en bambou pour admirer le coucher du soleil… le guide débusque une bouteille de Lao Lao (le wisky local)…

et tout le village s’attroupe petit à petit autour de nous… nous passons un peu de temps à discuter et à boire… nos estomacs étant vides nous sentons nos têtes tourner rapidement… heureusement les villageois amènent de la soupe de champignons..

La famille qui doit nous accueillir revient assez tard des champs ( ?) avec une nouvelle bouteille de Lao Lao… La dame prépare le repas. Nous mangeons avec eux mais ils sont très distants et/ou timides. Nous brisons un peu la glace avec les photos et la guitare…
Le guide inspiré par une bonne quantité de lao lao se lance dans le récit d’histoires drôles (?) en tout cas d’un genre vraiment atypique… ces histoires resterons notre souvenir le plus marrant et décalé du voyage… Nous nous couchons finalement mais somme réveillés en pleine nuit (vers 3h du mat) par un violent orage accompagné de bonnes bourrasques… nous sommes un peu inquiets vu que nous ne savons pas la résistance d’une maison en bambous face à ces forces naturelles… nous entendons le village s’activer, les gens mettent tout à l’abris dans une grande précipitation. Personne ne vient nous dire de bouger donc nous restons sagement à notre place… ce qui n’est pas le cas de notre guide qui s’est relevé et a entamé une autre bouteille de Lao lao avec notre hôte pour se remettre de ses émotions…

Nous nous réveillons tard après cette nuit agitée et sommes assez surpris de l’état du guide (qui a les yeux plus que brillant)… Mais nous nous démontons pas ! nous profitons de l’espace qu’offre la maison en bambou pour faire une petite initiation au yoga… le petit déjeuner œuf+ riz+thé nous cale un coin! Vers 10H30 nous n’avons toujours pas décollé et nous nous relayons pour aller essayer de faire partir le guide qui demande toujours 10 min de rab (pour finir la nième bouteille de lao lao). Finalement il se lève et part d’un pas plus que titubant.
Nous le suivons dans la descente qui est bien casse goule (vu la pluie qui est tombée) et envahie de sangsues… Nous les enlevons tous les quart d’heure de nos chaussures…

le passage dans la forêt est quand même très beau, nous marchons même tout un moment dans une rivière ce qui est très rafraîchissant !!!

Nous nous arrêtons pour déjeuner dans un village Khamu… et notre guide est HS et même malade (sans blague…). Nous repartons d’un pas tranquille pour la dernière partie de la randonnée… la lumière est superbe en fin d’après midi.

Nous arrivons juste avant que la nuit tombe et  nous couchons rapidement pour nous remettre de ces aventures. Nous croisons sur le chemin du retour M Lintong qui est un laotien parlant très bien français qui nous avait accueillit à Nong Kiaw lors de notre premier passage… ça tombe bien, c’est notre prochaine destination ! il nous fait promettre de revenir chez lui… nous acceptons avec plaisir ;) ! 
et nous avons gardé une belle image pour le défi "bébé"

Notre Laos !! (fini les vélos passons à la pirogue)

29/04

Après la frontière il nous reste 25 km heureusement de descente pour retourner à Namnga… Nous sommes très heureux de retrouver notre belle guest house avec vu sur la vallée…et de pouvoir enfin manger un repas complet… nous nous calons l’estomac avant un repos bien mérité

30/04

Aujourd’hui, il faut ré attaquer le vélo et franchir un col que nous avions eu beaucoup de mal à passer dans l’autre sens… heureusement avec l’entrainement que nous avons suivi depuis 1 mois les 40 km et 800 mètres de dénivelé du col passe comme une lettre à la poste… la chaleur est quand même accablante… nous battons notre temps de 1 heure (soit 3 heure au lieu de 4)

et nous arrivons à Muang Kua pour déjeuner… en fait nous débarquons à l’heure de la sieste vers 12H30 donc il est difficile de trouver de quoi manger… et une guest house… après avoir réveillé quelques personnes nous trouvons ce qu’il nous faut, pas cher et familiale… Le soir nous re goûtons avec une grande délectation au fameux stiky rice…et nous nous endormons le sourire au lèvres.

C’était la dernière marche des vélos… puisque ensuite nous circulerons en bateau… nous avons donc fait au total 1448 km… (bon le tour de France c’est 3500 km mais on y a pris goût et on sera prêt à retenter l’expérience dans d’autres pays…)

01/05

Levé de très bonne heure, nous allons négocier notre billet de bateau après avoir manger un gros pancake à la mangue (un délice). Nous discutons ardemment le prix (comme à notre habitude) et nous sommes bien épaulés par 2 compères qui prennent le  bateau avec nous : Nicolas (un grenoblois, aventurier, fan de rando, 5 mois de voyage en Nouvelle Zélande, 3 mois en Australie puis en Asie du Sud-Est) et LiaLia (une ukrainienne, prof de yoga, 14 mois de voyage dont 5 en Inde, 3 au Népal + passage au Myanmar, Thaïlande, Vietnam)…Nous obtenons finalement un prix (presque) normal pour la descente de la rivière en pirogue jusqu’à Muang Noi… La ballade sur la rivière est plus que superbe nous passons le long des montagnes, traversons des rapides, serpentons dans la forêt… nous arrivons 4h plus tard à destination. 

Le village de Muang Noi ne peut être relié que par bateau, il est très petit mais magnifiquement installé au cœur d’une vallée entourée de pic et au bord de la rivière… comme nous sommes hors saison nous trouvons un bungalow avec vue sur le rivière pour 3 euros. Le propriétaire un ancien médecin maintenant pharmacien du village est très gentil... 

Après la sieste imposée par la chaleur suffocante… nous faisons un petit tour dans le village et cherchons une opportunité de trek en compagnie de Lialia et Nicolas… 

Nous trouvons un guide local pas cher (nous ne voulons pas passer par une agence) qui est un ancien prof d’anglais et qui nous tient un discours très alléchant. Nous décidons de partir deux jours avec lui…

02/05

Nous subissons un gros orage qui a déboulé en pleine nuit (qui a eu l’avantage de faire baisser la température)… mais au matin, il continu de pleuvoir… nous décidons autour d’un petit déjeuner à volonté (un des nombreux attraits de ce charmant village) de décaler le trek et de nous reposer… 

les nerfs lâchent (mais Audrey tourne un peu en rond… J)… comme le temps s’est éclaircit nous faisons un peu de musique dehors en compagnie de Nicolas qui joue de l’harmonica… notre groupe musicos est créé « les falang lao kipers ». En fin d’après-midi nous partons à la pêche inspiré par tous les petits pêcheurs qui s’activent sur les pirogues… Nous essayons d’abord de trouver un coin propice… puis de dégoter un appas (une grosse araignée) et nous attendons patiemment que ça morde… mais malgré toute une panoplie de technique et stratégie nous n’attraperons rien… au revoir le poisson au barbecue.

épopée tampon

en direction du laos et à la recherche d'une école

Nous nous levons assez tard…bah oui faut bien récupérer de tous ces treks dans la jungle vietnamienne…et après avoir avaler une omelette et un café, nous enfourchons nos fidèles partenaires pour avancer de 64 km. Nous faisons le tour du Cuc Phuong NP par le nord en passant par une route complètement défoncé, et encore humide de la pluie des jours précédents. Cela nous empêche d’avancer vite, et surtout nous prenons une deuxième couche de boue. La route s’améliore et le paysage est splendide.

Nous faisons une halte dans un petit restaurant routier où nous ferons un peu de guitare pour amuser les propriétaires. 

Un petit col plus loin, nous stoppons à Cam Thuy. La ville est très sympa, pas touristique, les locaux ne semblent pas habitués à voir des européens ici, sauf peut être les gens qui viennent du Laos, à vélo… 

Nous passons une nuit dans une auberge tenue par un gentil couple de vietnamien. Le lendemain, nous filons vers l’école primaire pour s’apercevoir que les élèves ne sont plus en cours. En effet, c’est la période des exams de fin d’année et nous ne pourront pas les rencontrer. Nous ne baissons pas les bras et décidons d’avancer d’un cran. Nous remontons donc sur les vélos et faisons une halte 35 km plus loin. 

Nous demandons à l’école de Canh nang et miracle, nous rencontrons une des instits qui parle anglais et nous invite à revenir le lendemain matin. Nous posons donc nos sacs dans une auberge et visitons la ville. 

Nous voyons des vietnamiens jouer au badminton, ils sont d’ailleurs ravis de poser pour quelques photos. Un orage aussi violent que brutal nous contraint à nous réfugier dans un bar du coin où nous ferons connaissances avec un petit groupe de vietnamien qui voudront absolument trinquer avec nous et nous offrir à manger. Un excellent moment.

Après une nuit reposante nous partons vers l’école primaire et rencontrons l’instit de la veille, ainsi que le directeur. Nous pourrons visiter l’école et les classes mais nous ne pourrons pas faire notre présentation aux enfants. Le moment est mal choisi…toujours ces histoire d’examens. Nous partageons quand même quelques minutes avec eux à la récréation.

Nous repartons vers la frontière laotienne qui ne se trouve plus qu’à une centaine de km.

La chaleur est toujours très lourde et nous sentons chaque montée dans nos cuisses

mais les magnifiques paysages de montagnes, les rizières, les systèmes d’irrigations….nous font oublier tout ça à chaque arrêt. 

Nous stoppons pour la nuit dans un petit village au milieu de nulle part attiré par les bruits d’un match de volley. Les habitants nous accueillent à bras ouverts. Audrey joue avec eux et essayera même de lancer un match de rugby…malheureusement sans succès faute de traducteur.

Nous plantons la tente avec l’accord des habitants, sur le terrain de volley. Les gens nous proposent de dormir chez eux en cas de pluie. Après un repas de nouilles chinoises (dont l’eau à été TRES difficile à trouver , en vélo dans le village, sans lampe, de nuit …) nous commençons à jouer de la guitare et à chanter. Rapidement les enfants du villages viennent s’asseoir pour nous écouter, rejoint par les parents. Et nous voilà en plein concert improvisé dans un village vietnamien avec un public très actif, qui danse et chante même sans connaitre les paroles .. un grand moment d’échange.

Nous passons une nuit extrêmement chaude et avons du mal à trouver le sommeil. Mais motivé par l’idée de retourner au Laos, nous repartons fringants sur nos montures pour (ce que nous pensons être) les derniers km au vietnam…Nous arrivons à la frontière vers 12h. Nous ferons une halte pour manger un dernier repas vietnamien

puis fonçons vers un pays que nous connaissons déjà et aimons beaucoup. C’est la première fois dans notre voyage que nous allons vers un pays connus…

Le coté vietnamien de la frontière est bien organisé et plutôt cool, ce qui n’est pas le cas du côté Laotien….C’est le début de « l’épopée tampon »