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lundi 24 décembre 2012

TREK des Annapurnas 2nd partie

21 au 27 novembre
Hop hop nous partons tranquillement pour la deuxième moitié du trek après les enregistrements de formalité du permis. Et nous remontons un col, cette fois nous sommes seuls. En effet nous n’emprunterons pas la route qui a remplacé l’ancien chemin de trek des Annapurnas mais des sentiers parallèles… Nous passons des petites rivières gelées, la vue sur le mustang est fantastique.

La montagne n’est que terre ocre, blanche, grise et forme des replis en forme de cheminée de fée, au loin on aperçoit le dhawalagari, le 8000 du coin ! Nous croisons un troupeau de belles biquettes à poils longs et nous redescendons à pic vers la rivière… 

Le lit est au plus bas ce qui nous permet de traverser sans encombre (le trek n’est pas praticable à la fonte des neiges). Nous nous arrêtons le midi à Lubra, un magnifique village dont les murs de pierre ont été peints à la chaux.  De grands hêtres ont poussés dans les rues et sont parés de leurs couleurs automnales. Dans le seul petit restaurant nous rencontrons une jeune ethnologue française qui vit là depuis 2 mois (elle dort dans le pensionnat de l’école).
Nous repartons en nous trompant de route, nous suivons donc le lit de la rivière en crapahutant sur les galets et en essayant de ne pas glisser dans les eaux sans doute bien glacées..
 Nous récupérons la route au bout la vallée. Là nous sommes frappés par un vent féroce (on se croirait dans la horde du contrevent !). Entre deux bourrasques nous apercevons deux silhouettes connues… ce sont Steve et Laurence qui nous ont rattrapés ! Nous finissons le chemin ensemble en essayant de nous repérer dans le dédale de cours d’eau formé par la rivière. Nous verrons même un motard finir enfoncé dans un recoin marécageux de la vallée. Jomoson est une ville sans attrait, on se croirait un peu dans un western : rues désertes, pleines de poussières et battues par le vent… nous trouvons quand même un coin pour nous poser. La guest house dans laquelle jimi hendrix a dormis et où il a laissé un graffiti spirituel. Nous partageons une dernière bière car Steve et Laurence repartent en bus le lendemain pour pokara c’est la fin du trek pour eux.
Nous nous levons très tôt le lendemain, direction le dumba tal un petit lac de montagne… encore une fois nous sommes les seuls randonneurs à emprunter ce chemin. 
Nous traversons des petits villages de pierre très beaux toutes la journée… nous grimpons à un monastère isolé avec une vues à 360°C sur la vallée. 
Nous marchons longtemps car c’est une autre journée « 2 étapes en une ». 


 Mais l'effort est toujours récompensé...

Nous sommes fourbus quand nous atteignons enfin Kobang dans une semi obscurité. Là un papy nous aborde et commence à nous demander notre nom d’où nous venons, il raconte qu’il a visité l’Europe en 1985 qu’il adore les voyageurs et nous invite chez lui à prendre un thé et manger des pommes et noix de son jardin… Nous sommes très surpris et assez suspicieux. Nous le suivons quand même dans sa maison qu’il nous fait visiter avec enthousiasme. Il nous montre aussi fièrement sa collection d’objet de trekkeurs.

Il nous fait asseoir et nous offre le meilleur black tea que nous ayons jamais bu, nous mangeons aussi des noix succulentes. Il nous explique qu’il était chercheur en Horticulture et qu’il a introduit la culture de la pomme et des noix dans l’Annapurna. Quelque instant plus tard un « baba américain » arrive dans la maison et s’assoit pour prendre un thé avec nous. Il vit là depuis quelques semaines et est devenu amis avec le papy qui lui fait découvrir toute sa vie. Nous sommes invités à rester diner avec eux le soir et à dormir dans la maison. Nous aidons Brandon à cuisiner des tacos avec les moyens du bord… Nous passons une excellente soirée. 
Le lendemain matin nous prenons un thé au gingembre et du porridge de maïs. Nous ne pouvons pas rester plus longtemps malheureusement… Nous repartons avec le cœur lourd de cette accueillante maison.
Sur la route nous croisons un mâle yak plus énervé qu’un taureau que tente de contrôler les éleveurs (très impressionnant). Nous franchissons un énième pont suspendu pour changer de rive, nous nous dirigeons vers un autre petit lac le titi tal qui n’a de mignon que son nom. 

Nous marchons dans une forêt de grands pins, le ciel s’assombrit mais il ne pleut pas. Le midi nous déjeunons un dal bhat dans la petite cour d’un restaurant. 
Puis nous repartons, toujours sous un ciel menaçant. Respectant notre règle « éviter à tout prix la route des véhicules », nous suivons un petit sentier dans une végétation de plus en plus touffues et bien sûr au bout d’un moment le petit sentier disparait nous nous retrouvons face à un mur… Nous rebroussons chemin et finissons après quelques recherches à trouver une piste pour redescendre vers Ghasa le village ou nous nous arrêterons pour le soir. Nous craquerons sur de délicieuses appel pies au repas du soir.
L’étape du lendemain est assez courte car il n’y a que peu de dénivelé. Nous suivons la rivière dans une végétation de plus en plus tropicale. Les habitations changent aussi, ce sont maintenant des maisons en bambou et argile avec un toit en feuilles tressées. 


Les cascades réapparaissent et nous enlevons enfin des épaisseurs de vêtements. 


Nous finirons cette agréable journée dans les sources chaudes de la bien nommée « Tatopani » (=eau chaude en népalais)… dans les bains nous retrouverons David et Marjorie. Le soir nous mangeons une délicieuse cuisine et nous passerons un très bon moment. David se décide à nous suivre à pied et à ne pas prendre le bus. Marjorie qui est moins en forme préfère continuez jusqu’à Pokara. En effet, le parcours du lendemain est le plus gros dénivelé du trek 1700 mètres. Nous monterons jusqu’à Gorepani (2900m) : le sentier grimpe très fort avec beaucoup de marches.


Il fait très chaud en début de journée mais les nuages apparaissent au fur et à mesure de la montée et nous finirons dans le brouillard dans une forêt pleine de mousse et d’arbres tordus et accompagné par le cri des corbeaux (mystique). 
Nous prenons une chambre à 4 qui ressemble à une cabine de bateau tant elle est petite… Nous nous mettons au coin du poêle en attendant notre Dal Bhat. Là David commence à parler avec un guide. C’est un véritable Sherpa, il est né à 4000 m dans la région du kumbu (près de l’Everest). C’est un alpiniste de renommé mondiale. Il a maintenant 42 ans et a grimpé de nombreux 8000 m dont l’Everest et le K2. Nous lui posons pleins de question sur sa vie et sur les expéditions nous sommes fascinés. Il nous offre de l’alcool chaud local et un mélange d’apéritif délicieux. 
Nous planifions un super final pour notre dernier jour de trek. Nous allons faire l’ascension de nuit du Poon Hill (3200 m) pour voir le levé du soleil. Nous sommes surpris d’être entourés de hordes de chinois pour l’ascension. La vue sur les plus hautes montagnes enneigées (Annapurna South, Dhawaligir, Annapurna I, Marchapuchure) est saisissante elles passent du bleue au rose pâle. 

Nous redescendons ensuite pour prendre notre petit déjeuner à l’auberge avant d’entamer notre dernière partie du trek. Audrey trouve le moyen de perdre le groupe… mais tout finit par rentrer dans l’ordre. La descente de 2200 m, constituée exclusivement d’un escalier abrupte, est impressionnante et désagréable pour les genoux. Nous replongeons vers la  zone tropicale. La rivière que nous suivons à la couleur de la menthe à l’eau… nous ne  pouvons résister à une baignade. 



Nous sommes très content d’arriver enfin à Nayapul. La fatigue nous tombe sur la tête dans le bus que nous prenons pour rejoindre Pokara et nous nous endormons.  
Nous trouvons facilement l’Hôtel point de rendez-vous de notre petite troupe de copains trekkeurs. Le soir nous prendrons double ration pour nous re mettre d’aplomb ! Nous passons une journée tranquille à Pokara (cocktail au bord du lac, musique, lecture) mais nous devons repartir rapidement pour Kathmandu pour ne pas louper l’avion. Heureusement en lot de consolation nous dégustons nos petits lu chocolat qui n’ont pas un accrocs.



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