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jeudi 6 décembre 2012

Tout près du tibet, shangri-la et la route du western Sichuan

du 28 octobre au 3 novembre
De retour du trek, nous prenons un minibus pour la fameuse ville de Shangri-la (ou Zhongdian), qui nous mènera à bon port, malgré un décrochage accidentel de la roue de secours au milieu d’une route de montagne. La vieille ville de Shangri la est magnifique avec des maisons en terre et en bois bardées de drapeaux de prière avec en plus un superbe temple central qui est le siège du plus grand moulin à prière du monde.




Nous « essayons » aussi de visiter le fameux monastère de Shangri-la. Je dit « essayons » car, pour des raisons purement…financière nous passerons en mode commandos infiltration pour ne pas payer l'entrée. Après un contournement de barrière de flics, une traversée de zone de travaux et de zone marécageuse, nous devrons rebrousser chemin devant une grande mare infranchissable. La deuxième tentative consistera à attendre que le « garde barrière » tourne la tête…technique efficace mais inutile contre des chinois aussi organisé ; nous serons rappelés à l’ordre par une deuxième zone de contrôle, et tout ça sans perdre la face…bref, un échec cuisant…Nous échouerons à deux mètres du bol de sangria … euh… de Shangri-la!

Le soir pascal réalise avec brio le défi de la danse traditionnelle... puis nous mangeons un hamburger de Yak (sisi très bon aussi)

Nous partons le lendemain pour attaquer la route qui nous mènera au plus près du Tibet. Après avoir passé des cols entre 4000 et 5000 mètres, nous ferons une escale à Xiangcheng avant de repartir pour Litang.

L’altitude ou la galette pas fraiche
Litang, 4100m d’altitude, la route époustouflante nous a fait passer des cols à 4670m.
A peine arrivée, nous ressentons immédiatement ce manque d’oxygène. Marcher dans la ville devient une épreuve sportive.
Nous nous sentons immédiatement au tibet, même si nous sommes encore au Sichuan, géographiquement. Les habitants, l’écriture chinoise doublée en tibétain, la langue parlée est le tibétain et non le mandarin. Le changement de culture est extrêmement rapide et nous devenons encore plus atypiques qu’aux yeux des chinois. Les habitants de Litang sont très curieux et intrigués par nous. La timidité des habitants du Yunnan n’est plus du tout un trait de caractère ici. Plusieurs lamas nous ferons même signe que nous avons les yeux ronds, avant d’engager de courtes conversations par gestes. Le dépaysement est complet.





Nous ressentons également le tibet dans les contrôles policiers permanents. Nous serons même réveillés à 2h du mat’ pour un contrôle inopiné, réalisé par 5 flics chinois très gentils et guillerets qui feront même quelques répliques en français en voyant nos passeports : « bonjour, comment ça va ».
Après une visite du monastère de la ville, nous organisons un trek d’une journée pour le lendemain sans savoir à ce moment-là que nous ne le ferons jamais…En effet, de façon complètement involontaire, nous nous sommes remis à la thermodynamique des fluides. Nous avons pu étudier en détail la théorie des gaz parfait (pV = nRT) pendant toute la nuit et la journée suivante. Nous ne saurons jamais s’il s’agissait d’un trouble liés à la forme digestive du mal de l’altitude ou à une galette rance que nous avions mangé la veille, mais tout se passait comme si mon estomac voulait rétablir une pression atmosphérique suffisante à une altitude à laquelle il n’était pas habitué. Mon cerveau savait que c’était impossible mais mon estomac est courageux. Mon cerveau savait également que compenser un déficit en oxygène par du gaz de fermentation digestive, était bien ridicule mais mon estomac ne s’attache pas à ses détails de chimie fondamentale (j’ai dit qu’il était courageux, pas très malin…) Le résultat de cette témérité est que j’ai passé la nuit à roter. Ca parait bien sur anodin mais je peux vous assurer que ça ne l’était pas.
Sans rentrer dans d’autres détails plus ou moins ragoutant, il faudra 24 heures de plus pour récupérer un petit peu et pouvoir affronter le prochain trajet de 8 heures en minibus, qui nous mènera à Kangding.

Kanding
Nous arrivons en début de soirée...enfin disons la nuit, donc, vers 17h30... Une des choses que nous avons appris assez rapidement depuis le départ, c'est que toutes les expressions comme "début de soirée" ou à l'heure du déjeuner etc, sont toute à fait relatives. Ce qui dans certains cas n'est pas déplaisant mais peut toutefois être déroutant dans notre conception du temps. Bon Assez de physique dans cet article...
Bref, nous sommes donc à Kanding, la nuit étant tombée rapidement. A peine sorti d'un minivan taxi nous voilà à nouveau re-sollicité par tous les taxi de kanding qui veulent nous ramener à litang ou n'importe ou ailleurs. Après avoir acheter nos billet de car pour Chengdu, nous partons en quête d'un toit pour dormir. La Youth hostel fera très bien l'affaire, proche de la gare routière et nous pourrons y trouver les infos nécessaire pour la balade du lendemain. Kanding est une petite ville placée dans une gorge, à la jonction de deux vallées. C'est un énorme couloir à vent, sortez couvert et surtout attaché, et surtout, c'est le point de départ de beaucoup de magnifique treks que nous ne pourrons malheureusement pas tester. Un super coin pour de la grimpette, des lacs... N'ayant qu'une journée, nous choisissons de visiter le Paoma Shan.
Une randonnée qui démarre au dessus d'une lamaseraie et fini sur un temple avec une vue magnifique sur la vallée.



Nous passons l'après midi la-haut et nous repartons le lendemain de bonne heure pour Chengdu. Note pour plus tard, revenir à Kanding...

3 commentaires:

  1. Now that you've found your paradise
    This is your Kingdom to command
    You can go outside and polish your car
    Or sit by the fire in your Shangri-La ...

    (The Kinks 1969 Shangri-La)

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    Réponses
    1. The Kinks, les pères fondateurs du Hard rock? :-)

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    2. Un peu oui mais puisque j'ai affaire à un initié, dont je crois deviner l'identité, en voici une autre vraiment Hard :

      ... My Shangri-La beneath the summer moon, I will return again
      Sure as the dust that floats high in June, when movin' through Kashmir ...
      (ai-je besoin de préciser les auteurs ?)

      Conclusion : si Shangri-La est une ville mythique pour les Métalleux, c'était bien un passage obligé pour Dada et Toxic !

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