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lundi 24 décembre 2012

Kathmandu le retour

28 novembre au 6 décembre
Le bus nous ramène à Thamel, en terrain connu, nous allons directement dans notre petite brasserie habituelle manger des momos kothey. Comme elle fait également hotel nous nous installons dans une chambre à 3 lits pour un repos bien mérité. Nous en profitons pour aller rendre visite à l’agence chez qui nous avions acheté nos billets de bus, responsable de la confusion Pokhara/Besi sahar. Le patron super gentil nous rembourse une partie des billets et nous invite même à manger un Dal Bhat chez lui le lendemain, avec sa femme. Nous passons une bonne nuit, la dernière nuit népalaise pour Claire… Le lendemain, après quelques emplettes, nous allons chez notre nouvel ami, Deependra. Nous faisons la connaissance de Laxmi, sa femme, qui nous prépare des chips aux crevettes et un délicieux Dal Bhat que nous mangerons à la népalaise…avec les doigts.

Petit point culinaire : Concrètement, le Bhat, c’est le riz, et le Dal, c’est une sorte de soupe de lentille à verser dessus, accompagné de diverses légumes, sauce épicée et éventuellement de viandes. Le tout étant, par tradition, à volonté.

L'après-midi, nous partons pour l’aéroport, à pied avec un dernier objectif : le gentil papy rencontré à Kobang nous a parlé de toute sa famille, dont, sa fille qui tient un restaurant de momo à Kathmandu : « Momo Mantra ». Un rapide tour sur internet nous donne une indication du lieu et nous arrivons à le retrouver. Sa fille est aussi gentille que son père et nous discutons longuement devant une assiette de délicieux momo.
Arrivée à l’aéroport nous prenons 2 derniers cafés (le 2ème fut très long à arriver…) puis c’est le temps des au-revoir. Un énorme merci à Claire d’avoir fait tout ce chemin pour partager un bout de route avec nous, en espérant que nous nous retrouverons à nouveau sur le trajet…

Débute une période de repos d’une semaine ponctuée de petites touches de paperasses et de sensations fortes. Le jour suivant, Pascal se lève tôt…4h, départ dans la brume de la fin de la nuit, il se joint à un groupe de différentes nationalités, danois, suédois, indiens. Tous montent dans un bus qui les mène, 3 heures plus tard, tout près de la frontière tibétaine, vers un lieu appelé « Last resort ». Une gorge dans laquelle s’écoule une rivière, la Bothe Kosi, au dessus de laquelle passe un pont suspendu comme il en existe des milliers au Népal. Ce pont passe très exactement 160 m au dessus de la rivière. Et c’est de ce pont que Pascal va sauter. L’un des sauts à l’élastique les plus hauts du monde.

A peine débarqué du bus, nous passons directement sur ce pont pour aller nous préparer et être briefer. C’est impressionnant. Juste la nature, le soleil un pont et une rivière…c’est une sensation assez stimulante et stressante. Je parle de bon stress, celui qui vous largue un shoote d’adrénaline dans les veines, ce qui aiguise vos sens et vous donne envie de sauter dans le vide. Le stress qui vous stimule, qui vous excite… je compare ça à la sensation pré concert. Quand on installe les instruments sur la scène sur laquelle on va jouer quelques heures ou quelques minutes plus tard…Bref, après un briefing des plus sommaires genre « mettez-vous au bord et sautez ! », et une pesée, les filles, on ne triche pas sur le poids… ça serait dommage d’avoir un élastique trop dur ou encore pire… trop mou, nous retournons sur le pont. L’attente semble interminable tant l’envie d’y être est grande. Puis vient le moment où on vous appelle, on vous attache bien serré au chevilles et au baudrier puis on vous dit « Let’s go ». C’est énorme, vous êtes les pieds moitié sur la plateforme et moitié dans le vide, pour un moment qui ne dure que 2 ou 3 secondes mais que l’adrénaline vous fait profiter à fond, les secondes s’égrènent lentement, le cerveau marche à 2000 à l’heure. Je vais essayer de vous retranscrire ces 2 ou 3 secondes de pré saut comme je les ai vécues :
« …Ah, ça y est ‘tain, c’est mon tour…waow on peut pas marcher avec ces trucs, encore heureux que je me suis pas cassé la g***** j’aurai eu l’air d’un idiot…si ça se trouve j’aurais même pu tomber de la plateforme et gâcher mon saut…il fait froid…heureusement que le mec me tient derrière par le harnais, y a du vent…c’est super haut la vache…c’est génial ce truc…j’espère que je vais faire un joli saut…mes chaussures sont sacrément crades faudra que je les lave en rentrant…ah oui un coucou à la caméra…je vais faire le signe du métal, y a pas de raisons…je suis métalleux…1…combien ça peut couter un cireur de chaussures à Kathmandu…ah faut que je fasse une pose marrante à la gymnaste…j’espère que ça se verra à la caméra…2…et Audrey qui n’est pas là pour me voir…waow c’est vraiment haut…’tain c’est trop génial cette sensation j’ai même pas sauté et j’ai envie de le refaire…3…allez on y va, on pousse sur les jambes… »
Puis viens la chute libre, 2 secondes et demi à 3 secondes, la tête en bas à regarder le sol se rapprocher à une vitesse époustouflante, les bras écartés, la sensation de voler, la banane pendant tout le saut… c’était énormissime…2 ou 3 rebonds plus tard, on reste la tête en bas pour attraper un bambou de 4 m que l’on vous tend pour vous ramener sur la terre ferme, et pas dans l’eau glacée. Encore rempli d’adrénaline pendant qu’on vous détache il faut une petite minute pour retrouver un usage efficace de vos jambes et entamer les 20 minutes de remontées. Une expérience hallucinante, à refaire sans aucune hésitation. Plus tard on me demandera (de nombreuses fois) « t’as pas eu peur ? »… en fait non, à aucun moment, je suis cartésien, je suis attaché, je ne crains rien, y a qu’à…enjoy…
Un bon repas et 2 heures de farniente plus tard, le bus nous ramènera ensuite à Kathmandu ou Audrey attendait un peu stressée…mais ravi de me revoir revenir en vie…

Le jour suivant nous ferons une extension de notre visa népalais, ce qui nous prendra environ 2 heures, au retour, nous croisons David et Marjorie, nos compères de l’Annapurna, qui sont à Kathmandu et vont demander leurs visas indiens le lendemain, tout comme nous. Nous arrivons à l’ambassade 2h15 à l’avance et nous ne sommes pas les premiers. Nous avons entendus dire que cela demandait beauuucouuup de temps et que les indiens de l’ambassade chipotaient sur le moindre tiret du formulaire… pour nous les choses se passeront bien, malgré un petit accros, avec un sourire et un petit pipeau nous passerons le jour même. Rendez-vous une semaine plus tard pour déposer les passeports.

Les 2 jours suivants : farniente, nous en profitons pour envoyer un colis en Nouvelle Zélande (nos affaires de froids) chez nos cousins, que nous retrouverons d’ici quelques mois.
Le soir nous avons rencontrons un Couchsurfer, Bikash. Ce dernier vient nous chercher dans Thamel avec un ami à lui, Vikram. Ils nous emmènent à moto pour une visite guidée  de Kathmandu. Un ride nocturne énorme, même si, peu pratique, car on avait les sacs à dos en tous cas un fabuleux moment... Nous irons même visiter Bouddhanath, le plus grand stuppa du monde après avoir été rejoint par un 3 ème ami, Hem. Nous apprenons beaucoup de chose sur le bouddhisme et la nuit apporte une atmosphère toute particulière au lieu empreint de sérénité. Nous goûtons les Tengku, sorte de soupe de nouilles avec des grosses pates larges, genre lasagnes, délicieux, ainsi que l’alcool typique, qui se boit dans un tonneau rempli d’alcool et de grain de millet, dans lequel on verse de l’eau chaude et à travers duquel on boit à la paille.
Bikash ne peut pas nous héberger mais les 3 amis se démènent pour nous trouver une guesthouse pas chère pour la nuit. Nous les reverrons le lendemain matin.

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