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jeudi 25 décembre 2014

STOP AU PEROU !!

Nous profitons d un petit dejeuner copieux offert par la guesthouse et nous mettons en route. En partant nous laissons mes fideles montures Lowa chez eux pour le cas ou ils souhaiteraient les faire resemeller et mes reutiliser...il est plus agréable pour moi de penser que leur vie n est pas completement terminée...snif....
bref, nous nous placons à la sortie de la ville, faisant face à la montagne que nous devons traverser pour rejoindre la côte et les axes principaux péruviens...La tâche s'annonce ardue et, bien évidemment, ne le sera pas. Au bout d'une minute vingt...allez, une minute 25... une grosse voiture toute propre s'arrête et nous embarque jusqu'à la côte en un ride...quelle chance! Le propriétaire de la voiture et , excusez moi du peu, son chauffeur...son super sympa. Il nous dit qu'il travaillait pour les élections, pour le parti qui est arrivé 3eme au premier tour à savoir, qu'ils ont perdu de peu et sont en vacances...Pascal mets les pieds dans le plats en demandant comment sont les fonds de campagnes péruviens et la corruption... l 'homme en discute s'en prendre la mouche et nous apprend des tas de trucs, au fil de la conversation nous nous rendant compte que "travaillant pour les élections", il est en fait le candidat dont nous reconnaissons la trombine sur les affiches collées ça et là...quelle histoire...au Pérou, un homme politique quasi président d'une région faisant en taille la moitié de la France, prend des auto stoppeurs crados...et semble même aimer notre compagnie. Il nous dépose en sortie de la ville suivante et est ravie que nous lui demandions une photo...il choisira lui meme l'endroit "stratégique" pour la faire...

Puis nous sommes pris par Pépé, travaillant dans une ferme des environs, pour un petit ride d'une vingtaine de km. Nous accrochons tellement instantanément qu'il est terriblement déçu de devoir aller travailler et de ne pas pouvoir nous mener plus loin...

Nous finissons notre stop du jour avec un camionneur super sympa qui nous mène à l'entrée de Trujillo. Au passage il nous fait prendre un raccour...longement de 1 heure pour éviter un péage. Il fait savoir que au Pérou, il n'y as pas de ticket d'entrée, si tu arrives sur la route 10 m avant le péage tu payes...mais si tu roules tout le long et évite le peage en filant un petit bifton au flic, c'est moins cher...


Bref, nous pensions arriver à Trujillo en deux jours, nous y voilà à 15h du premier jour...nous décidons néanmoins de nous poser là pour la nuit sur cette journée chanceuse et riche en rencontre. Nous récupérons nos marques dans Trujillo, que nous connaissons déjà quasiment comme notre poche, mangeons dans un petit resto un menu du jour et nous dormons dans l'auberge de la dernière fois.
Nous partons tôt le lendemain, prenons un petit transport collectif pour sortir de la ville et sommes tout ragaillardis de la chance de la veille et certains que ça sera encore plus facile aujourd'hui. Evidemment, ça ne le sera pas tout à fait. Nous sommes pris par un américain qui travaille dans l'irrigation de la zone (plutôt désertique), il a fait le transsibérien du temps de la guerre froide, marié à une japonaise, il avait décidé de rejoindre les EU sans prendre l'avion (tiens ça nous rappelle quelques choses) en traversant la Russie, l'Europe et l'Atlantique...et ce dans les année 80...respect

Nous sommes ensuite pris par une magnifique voiture vintage toute repeinte à neuf (la peinture des sièges laissera d'ailleurs un souvenirs sur les chemises...) C'est un couple qui part en week end à la plage et est super sympa. Ils nous posent un peu plus loin que leur destination.

Nous sommes ensuite ramassés par une voiture de 4 étudiants, nous nous tassons et allons jusqu'au porchain pueblo. Un ride de plus nous mène à l'entrée d'une ville un peu plus grande...qui s'avérera très difficile à traverser. Après presque une heure d'attente, un homme accepte de nous mener de l'autre coté.

Là, nous sommes au milieu de petits villages de banlieu et ne nous sentons pas super safe avec tout notre barda. Nous demandons à deux policiers si la sortie de la zone urbaine est par là et si elle est loin, ils nous expliquent que oui, c'est par là, mais que la zone à traverser n est pas sécure pour des étrangers et du coup, inconcevable pour nous, jusque là...ils nous offrent un ride, pour nous faire passer la zone à risque et nous laisse à un endroit où ils nous expliquent que beaucoup de camions s'arrètent avant de filer vers Piura, notre objectif du jour...Tout n'est pas perdu...nous avancons légerement et levons de nouveau le pouce ...une heure sans rien...pas meme une touche...nous pensons que les gens hésitent à s'arreter ici...la nuit va tomber...nous reflechissons:
- nous ne pouvons aller marcher dans le desert
-nous ne pouvons retourner en ville en retraversant la zone qui était déjà à risque de jour
-nous ne pouvons camper là
Nous sommes presque à poser la tente quand nous voyons un camion s'arreter pour acheter quelques bricoles et nous leur posons la question fatidique que tout autostoppeurs connait: "vous allez par là?"
ils nous disent qu'ils vont à Piura, qu'ils sont deux chauffeurs à se relayer, et qu'ils s'ennuient et sont donc ravis de nous prendre pour discuter en route....

Nous arrivons à Piura vers 20h, il fait nuit, mais ils nous posent très proche du centre ville. Nous trouvons une auberge et cherchons un petit resto pas cher pour manger. Pas facile car Piura est une ville proche de la mer ou les péruviens vont en vacances. Tout y est donc un peu plus cher...nous trouvons tout de meme notre bonheur et rentrons nous reposer...La journée fut beaucoup plus longue que la veille et la journée de demain s'annonce longue également avec le passage de la frontière de l'équateur. Et bien évidemment, elle le sera...
Le jour de la frontière:
en gros, 1 dizaine de voitures, 14 heures de stop et de multiples changement de plans en route...Les stats de stop explosent :) on est loin des "4 vehicules par jour quelques soit la distance"
Avant la frontière:
Un fermier qui n'a pas de controle technique valide et du coup se cache des flics
un taxi qui nous prend gratuitement sur une 20 aine de Km
Un fou du volant qui roule à 180 sur des routes de montagnes et a une conversations étranges au telephones en demandant "ou sont les flics?...ah c'est bon on y va...", du coup nous descendrons 2 km avant les douanes...hum...non on est pas parano
Un fermier en pick up nous fait finir la route au poste frontaliers

La frontière:
une formalité, 5 minutes de chaque coté, des sourires, des tampons et un "buen dia Doctor" 
ainsi commence notre 21 ème pays du voyage...L'équateur est à nous mon petit poussin!!!

Après la frontière:
un ride des douaniers qui nous mènent gentillement à la sortie de la ville. Le premier contact avec l'équateur est plutot sympa
Deux gars en 4x4 nous avancent de 30 km et s'arrêtent 10 min pour se doucher au bord de la route...le deuxième contact est plutot étrange
Un papy nous prend par défaut car nous attendions avec une dame, medecin qui rentrait chez elle en stop...il s arretait pour elle...
Un couple nous fait avance à une station service parce que la pluie commence à tomber...ils nous offrent un pain et un café mais partent dans une autre direction
Dean Martin, musicien de salsa professionnel, et son chauffeur, nous prennent jusqu'à Machala. c'est pas Carlos patato Valdez mais nous passons un super moment et nous découvront les rythmes endiablés. Nous quittons la cumbia péruviennes et avons même le droit à un cours de Maracas dans la voiture. Arrivée en ville ils nous demandent quel genre d hotel nous cherchons et nous dépose à la porte d'un petit hostal. Nous resterons là pour la nuit, il est déja 21h...

Encore une journée riche en rencontre mais qui finit tard. Le stop c est super interessant mais ce n est pas de tout repos :) (non, je ne me plaint pas ;) )

Nous nous réveillons le jour suivant plein d'ardeur, L'objectif est en vue...nous nous rendons à Puerto Lopez, sur la cote de l'équateur pur aller voir Les baleines à bosses et Marcus, notre ami du colorado qui travaillait avec nous à Iquitos, et qui, maintenant, travaille en volontariat là bas. Nous prenons un bus de ville pour sortir du centre et nous posons sur un rond point qui donne vers la route principale allant à Guayaquil. Nous sommes prit par un Equatorien très gentil qui bosse dans une mine d'or (mais pas en tant que mineur...il a une belle voiture avec des vitres teintées...), il nous apprend des tas de choses sur les coutumes ici ainsi que sur les différences culturelles en équateur entre les gens de la cotes, les gens de la montagnes, et les gens de la jungle...un pays qui s'annonce passionnant et très riche en culture et ethnies différentes. Nous sommes ensuite prit par un pick up qui n'a pas assez de place pour nous deux à l'interieur, Audrey sera donc dedans et discutera longtemps de la religion en équateur, de sa famille et de l'agriculture... pendant que Pascal, dans la benne, profite du soleil et de la végétation tropicale, du champ de cacao ou champ de banane. Le monsieur nous pose à environ 20 km de Guayaquil (la deuxieme ville du pays, passage obligé avant d'aller vers Puerto Lopez) nous cassons une petite graine avant de nous remettre en route. Nous attendons une bonne heure avant de décider que nous perdons du temps pour rien et montons dans un bus pour les derniers pas avant Guayaquil. Nous arrivons 20 minutes plus tard dans le terminal terrestre de la vile qui se trouve à l'opposé de notre destination. Il est 15 heure, petit calcul rapide: si nous essayons d'aller de l'autre coté de la ville cela nous prendra minimum une heure et ensuiteil nous restera relativement peu de temps avant le coucher du soleil alors qu'il y a, theoriquement, 5 heures de route pour Puerto Lopez. Nous prennons donc la décision de finir en bus pour arriver aujourd hui. Oui, des fois nous sommes paresseux :) il faut signaler qu'à 1$ l'heure de bus...ca revient vraiment pas cher de faire les fainiants...
Je vais donc vous raconter tout ce qui se passe de passionant dans un bus: ... heu rien
Nous arrivons donc à puerto lopez de nuit, nous marchons une petite demi heure pour arriver en centre ville et cherchons une auberge. La première est complète et nous dit que ca va être compliqué car c'est un week ends de 3 jours fériés et il y a beaucoup d'équatoriens en vacances...nous trouvons tout de même notre bonheur assez rapidement et envoyons un message à Marcus que nous retrouverons demain après une grande grasse mat!

3 commentaires:

  1. vous êtes des grand malades !!!!
    si si
    et des grand chanceux !!!
    si si
    enfin, la chance vous savez la provoquer, non ?
    voila un ride (enfin, des rides) tres tres enrichissant, et plus que variés
    le tout étant d'arriver a bon port
    peu importe le temps que ça prend, la richesse des rencontres est a l'intérieur !
    quand a ce faire prendre en stop par un candidat au poste suprême ... la ... trop fort
    imaginons ça en France .... non finalement pas imaginable
    bref
    vive la route
    a bientôt pour la suite de vos aventures et des nouvelles photos
    énormes bisous
    gillou

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  2. Coucou ! oui avec du recul un sacré périple... on a pris quelques fois l'option bus mais le stop même plus difficile est tellement plus enrichissant !! je suis qu'en Europe et en France on collectionnera aussi des bonnes anecdotes en stop !

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