11 au 20 novembre
Voilà, c’est le grand départ,
réveil matinal, nous sautons dans nos souliers de trekkeurs, prenons nos sacs à
dos qui seront nos meilleurs amis pendant les 16 jours à venir et Hop…porte d’hôtel
fermé…oui c’est vrai, c’est tôt…nous réveillons les gérants pour qu’ils nous
ouvrent et à nous la liberté et l’air pur de la montagne ! enfin après 5 à
6 heures de bus. Nous arrivons enfin à Besi sahar, point de départ du
trek…Pokhara ? comment ça Pokhara, qu’est ce qu’on fait là ?
Il semblerait que la plupart de nos départ de treks, c’est-à-dire, tous, soit plus ou moins accompagnés d’un faux départ. A la suite d’un quiproquo entre nous, le vendeur de ticket de bus et le chauffeur du bus, nous ne sommes pas arrivés où nous aurions dû mais environ 90 km plus loin. Pokhara, la ville d’arrivée du trek. Nous apprenons que pour corriger le tir il nous faudra attendre le lendemain et reprendre un bus (5-6 h à nouveau) pour être, cette fois, à bon port. Nous en profitons pour visiter la ville qui est relativement charmante, le climat est doux, elle est située près d’un grand lac, et nous fêterons dignement l’anniversaire de notre petit neveu qui soufflera ces 2 bougies quelques heures plus tard (question de décalage horaire).
Le lendemain s’avèrera plus
chanceux pour le trek, le bus sera le bon et nous arriverons bien au point de
départ du plus grand trek prévu (pour l’instant) sur notre itinéraire. Nous
rencontrons en chemin 3 néo-zélandais qui font un grand voyage à vélo et ont
temporairement troqués les roues pour des chaussures de marches dans l’Annapurna,
et une chinoise, Jen, qui voyage seule et fera toute la première étape avec
nous.
Nous partons donc bon train,
l’heure étant déjà relativement avancée, d’autant plus que pour gagner une
journée sur l’itinéraire prévu dans le guide, nous prévoyons d’avancer un peu
plus loin le premier jour. Nous poserons nos sacs à Ngadi ou nous trouvons un
petit terrain de camping sympa à la nuit tombé. Les paysages sont magnifiques,
la végétation est tropicale et nous longeons une rivière d’un bleu
« canard WC » en la traversant parfois par des ponts suspendus qui
n’inspire pas toujours Audrey…
Le deuxième jour nous partons
très tôt, nous devons finir la deuxième étape et faire la troisième, en une seule
journée. Grande marche en perspective. La pause du midi se fait dans un petit
resto avec vu sur une jolie cascade pas la plus belle du trek mais tout de
même, chouette coin de pique-nique. Nous commandons un pain tibétain et nous
avalons ça avec une boite de conserve. L’après-midi sur les chapeaux de roues,
des paysages toujours magnifiques et nous commençons légèrement à monter. Cela
se perçoit dans le changement de végétation qui se fait, pour l’instant, assez
discret. Apres une petite erreur d’aiguillage qui nous fait perdre 25 minutes,
nous récupérons la bonne route mais nous commençons à désespérer d’arrivée au
point prévu, la ville de Tal, avant la tombée de la nuit.
Nous dépassons un
papy trekkeur qui vise la même ville mais semble avancer encore moins vite que
nous. Le crépuscule tombe rapidement vers 17h-17h30. Devant une belle montée
nous sommes sauvés par une tablette de chocolat, amenée par Claire, sans
laquelle nous aurions jeté l’éponge et décider de camper au pied de la montée.
Mais ragaillardi par cette tablette nous entamons l’ascension, en sachant
pertinemment que nous stopperons en haut et que nous n’atteindrons pas Tal ce jour-là.
Arrivés au col, la nuit est maintenant noire, nous marchons à la frontale, et
toquons sur une porte métallique derrière laquelle il semble y avoir de
l’activité. Nous voulons demandés de l’eau et si nous pouvons camper ici sans
nous soucier des barbelés et des « uniformes camouflages » des gens
qui nous ouvrent. Il s’agit d’une caserne militaire, ils nous offrent de l’eau
de bon cœur mais semblent gênés de devoir refuser que nous campions dans leur
cour…ils nous montrent cependant des lumières à l’horizon en nous disant qu’il
s’agit de Tal que nous y serons dans 20 minutes, que ça descend (point
important à ce stade de la journée, pour nos jambes) et que là-bas nous
pourrons camper sans aucun soucis. Nous n’y croyions plus et c’est avec le
sentiment du devoir accompli que nous parcourons ce dernier tronçons : objectif
atteint, Nous avons gagné une journée et nous pourrons avancer normalement et
ainsi respecter les paliers d’acclimatation à l’altitude qui viendront plus
tard.
Le troisième jour de trek nous
mènera à Chame, 2700M,
Ce n’est plus la végétation mais le froid qui nous fait
comprendre que nous sommes encore monté un peu plus en altitude. Nous
planterons tout de même la tente dans un terrain vague, en assistant au
spectacle de danse népalaise donné dans les cours de guesthouse, tout en
préparant nos nouilles chinoises au réchaud, à la frontale, au bord de la
route. Cela intriguera beaucoup les habitants du village qui viendrons
plusieurs fois, le soir et le lendemain matin lors du petit dej, près du
réchaud, par curiosité ou peut être simplement parce que c’est une source de
chaleur.
Nous démarrons le 4ème jour, une petite journée, en
grattant le givre à l’intérieur de la tente, et nous partons pour Upper Pisang,
altitude 3300 m. Nous ferons un petit passage à Taleku, je ne ferais pas de
blague dessus c’est trop facile Hein ! Hein ! La végétation se fait
de plus en plus rare, la montagne devient nue par endroit, et la vue à Upper
Pisang est superbe.
Nous visiterons même un petit monastère bouddhique,
restauré par les habitants, en activités, dans lequel nous prendrons un
délicieux thé au citron. Les montagnes enneigées se font de plus en plus
présentes dans le paysage. Le petit village est cependant situé dans un couloir
à vent, nous dormirons en guesthouse plutôt qu’en tente.
Le 5ème jour nous
partons tôt car il s’agit d’une grosse journée avec une belle montée de 500
mètres de dénivelés, quasiment dès le départ. Avant de quitter Le village, nous
repérons tout de même une affiche présentant une « famous Bakery »
dans la petite ville de Bhraka, juste avant l’arrivée de l’étape du jour. Nous
mémorisons le nom, la couleur de la bakery etc et bavons à l’idée de nous payer
un petit croissant ou autre chocolat danois en arrivant. (Les pâtisseries et le
chocolat sont une ENORME source de motivation dans l’effort…quelque soit
l’effort, je pense…) Bien entendu, nous trouverons cette Bakery et nous
offrirons cette petite pause avant d’arrivée à Manang, 3600m.
Nous ferons une petite pause,
lors de la 6ème journée, afin de nous acclimater à l’altitude. A ce
stade, aucuns soucis. Le jour de « repos » n’en est pas vraiment car,
après une lessive sommaire, nous partons pour une rando d’acclimatation. Nous
grimpons jusqu’à « presque » 4000m, dans un tout petit temple
bouddhiste, Praken Gompa, dans lequel nous croisons le chemin du « lama aux
100 roupies ». Le moment est magique, l’endroit est magique, à flanc de
falaise, le petit temple est décoré par des cranes de Yaks, nous pénétrons un
petit corridor extérieur et une dame âgée nous propose de rentrer dans une
petite salle sombre dans laquelle se trouve un moine, encore plus âgés, 96 ans,
qui passe son temps à prier et à bénir les trekkeurs qui viennent le voir, en
leur souhaitant bonne chance pour le passage du Thorung La Pass et en leur
offrant une protection grâce à un collier bouddhique multicolore qu’il nous
passe autour du cou en psalmodiant des incantations népalaises. Après lui avoir
fait dons de 100 roupies chacun, la vieille dame nous offre un Black Tea et
nous sortons tout retournés de la rencontre avec le vieil homme. Nous prenons
quelques photos de la magnifique vue sur la vallée, les montagnes Annapurna II,
IV et le glacier Ganggapurna puis nous prenons notre repas réchaud. Là encore,
y a plus moche pour piqueniquer. Nous finirons la soirée en craquant devant un
Yak Burger…
7ème jour de trek,
tout fraichement acclimatés que nous sommes, nous entamons une étape
relativement courte (altitude oblige) vers Letdar. Nous croisons un américain assez
âgé avec une barbe de baroudeur, qui a déjà fait 4 fois le tour des Annapurnas
et du coup prend tout son temps en avançant petit peu par petit peu. Arrivé à
Letdar, 4200m, nous faisons la connaissance de 2 couples de français super
sympas avec qui nous ferons un petit bout de chemin. Steve et Laurence, en tour
du monde, sont partis depuis deux mois et demi et ont commencé par visiter
l’Inde, et David et Marjorie, qui ont vécus 2 ans en Australie et font un bout
d’Asie avant de rentrer en France.
Le lendemain, 8ème
jour, nous partons assez tôt, l’étape est courte, mais elle nous mène à Thorung
Phédi, le premier camp de base avec le Thorung La Pass. Ce camp se situe à
4540m, soit un peu en dessous de l’altitude du Mont Blanc. Nous arrivons en fin
de matinée. Aussitôt après avoir déposés nos sacs dans nos chambres, nous
partons pour une acclimatation vers le « High Camp » qui se situe à
4880m. Nous sommes en vraies hautes montagnes, il n y a plus de végétation. Pas
de neige non plus (heureusement pour nous d’ailleurs, sinon le passage serait
potentiellement bloqué), et nous « voyons » le manque d’oxygène. Oui,
nous le voyons car même si nous ne ressentons pas forcément la même sensation
d’oppression qu’en arrivant à Litang, en chine, (où nous étions montés en
minibus, donc rapidement, et sans acclimatation), il se ressent dans la façon
de bouger des gens. Les trekkeurs montent au ralenti, comme s’ils étaient sur
la lune, il ne manque que les scaphandres. Bien évidemment il en est de même
pour nous, mais regarder les autres avancer à une telle allure à quelque chose
de surréaliste dans un tel paysage. Certains, choisiront d’ailleurs de rester
la nuit au High Camp pour avoir moins de monter le lendemain mais nous préférons
redescendre. Audrey ressent un peu de mal de tête et la nuit à Thorung Phedi
est préférable. Demain, le passage tant redouté par tous. Le repas du soir
est animé par des discussions sur le sujet, et ce autour de toute les tables.
En effet, en plus d’être l’un des plus hauts passages de treks du monde (on ne
parle pas d’alpinisme), 5416m, il s’agit d’une grosse étape : 1000 m de
dénivelés et 1700 m de descente. Ce qui veux dire qu’une fois là-haut, on n’est
loin d’être au bout. Va-t-on y arriver ? Combien de temps pour être en
haut ? A qu’elle heure partir pour être dans les meilleures conditions
possibles ?…Nous assisterons même à une démonstration de caisson hyperbare
faite par le guide d’un groupe de français qui passe également le Thorung La
demain. Certains décident de partir très tôt dans la nuit à la frontale, nous,
nous partirons au lever du jour.
9ème jour, le grand jour, Nous démarrons à la frontale au levée du jour. Le froid est saisissant, les dernières phalanges des doigts et des orteils font mal malgré les gants, les chaussettes et les chaussures. Nous apprendrons plus tard qu’il faisait -16°C. Heureusement, une fois en marche et le soleil arrivant, nous ne pensons plus qu’à en profiter. Nous passons assez rapidement le High Camp et repassons en chemins inconnus. L’arrivée à 5000 donne à tout le monde du courage, le paysage est lunaire, magnifique, le temps est radieux et nous continuons vers le pass dans un chemin qui semble n’en plus finir, ponctué par endroit de drapeaux de prières.
Nous apercevons enfin le passage. 5416m, c’est magnifique. Le Thorung peak qui culmine à un peu plus de 6000m nous semble petit et parfaitement accessible. Personnellement j’ai profité de chaque pas de cette montée et j’ai ressentie comme une légère déception d’être arrivé. Pas déçu de la vue, c’est extraordinaire, mais simplement déçu que ce soit « déjà » là…déjà fini…J’ai envie de me fabriquer des crampons et des piolets et de finir le chemin jusqu’au sommet du peak…Rassurez-vous je n’en ai rien fait !
Nous avons tout de même admiré la vue 30 bonnes minutes, en mangeant mes schocobons d’anniversaire, toujours parfaitement intacts, qui ont une saveur particulièrement délicieuse ici, en haut… tout le monde se félicite et une atmosphère euphorique règne et cadre parfaitement avec le lieu, extraordinaire et majestueux. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et nous devons redescendre. La descente s’effectue dans une vallée, très abruptement et nous semble interminable une fois l’objectif déjà atteint, notamment pour Audrey dont le mal de crâne s’est amplifié d’un coup (il s’atténuera heureusement en dessous des 4000 m). Le paysage n’en est pas moins superbe et nous semble très différent comparé à l’autre côté.
Nous arriverons en début d’après-midi à Muktinath, 3700m ou nous ferons halte dans la Bob Marley Guesthouse, avec un sentiment d’accomplissement palpable mais tout en sachant qu’il nous reste encore 6 jours de treks. Nous fêterons avec la french team cette victoire face à la « nature » J
9ème jour, le grand jour, Nous démarrons à la frontale au levée du jour. Le froid est saisissant, les dernières phalanges des doigts et des orteils font mal malgré les gants, les chaussettes et les chaussures. Nous apprendrons plus tard qu’il faisait -16°C. Heureusement, une fois en marche et le soleil arrivant, nous ne pensons plus qu’à en profiter. Nous passons assez rapidement le High Camp et repassons en chemins inconnus. L’arrivée à 5000 donne à tout le monde du courage, le paysage est lunaire, magnifique, le temps est radieux et nous continuons vers le pass dans un chemin qui semble n’en plus finir, ponctué par endroit de drapeaux de prières.
Nous apercevons enfin le passage. 5416m, c’est magnifique. Le Thorung peak qui culmine à un peu plus de 6000m nous semble petit et parfaitement accessible. Personnellement j’ai profité de chaque pas de cette montée et j’ai ressentie comme une légère déception d’être arrivé. Pas déçu de la vue, c’est extraordinaire, mais simplement déçu que ce soit « déjà » là…déjà fini…J’ai envie de me fabriquer des crampons et des piolets et de finir le chemin jusqu’au sommet du peak…Rassurez-vous je n’en ai rien fait !
Nous avons tout de même admiré la vue 30 bonnes minutes, en mangeant mes schocobons d’anniversaire, toujours parfaitement intacts, qui ont une saveur particulièrement délicieuse ici, en haut… tout le monde se félicite et une atmosphère euphorique règne et cadre parfaitement avec le lieu, extraordinaire et majestueux. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et nous devons redescendre. La descente s’effectue dans une vallée, très abruptement et nous semble interminable une fois l’objectif déjà atteint, notamment pour Audrey dont le mal de crâne s’est amplifié d’un coup (il s’atténuera heureusement en dessous des 4000 m). Le paysage n’en est pas moins superbe et nous semble très différent comparé à l’autre côté.
Nous arriverons en début d’après-midi à Muktinath, 3700m ou nous ferons halte dans la Bob Marley Guesthouse, avec un sentiment d’accomplissement palpable mais tout en sachant qu’il nous reste encore 6 jours de treks. Nous fêterons avec la french team cette victoire face à la « nature » J
Juste magnifique... profitez-en, vraiment.
RépondreSupprimerDes bisous !!
Léa et Mat
Merci merci on profite c'est clair !
SupprimerÇa donne envié ... Des images magnifiques (et je ne parle pas qye des décors , zavez de bonnes têtes aussi :oP)
RépondreSupprimerBizouzavous
yes on avait l'air bonnet la classe internationale !!!
SupprimerEt oui la tablette de chocolat à avoir dans son kit de survie !!!! T'as oublié la bonne bière de riz et Jean Laurent !!!!!! Un voyage inoubliable merci les loulous ;).
RépondreSupprimerBisous
coucou tu nous manques !!! fallait bien avoir quelque chose à raconter dans les soirées mondaines au retour!
Supprimerjoyeux noël a tous les deux
RépondreSupprimerstéphanie ASV
merci très en retard , joyeux noel, bonne année et joyeuse pâques !
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