Ninh Binh

18 et 19/04
Pour le retour sur le continent, nous reprenons le même chemin qu'à l'aller (2 bacs). Nous voilà de retour sur Hai Phong. Nous prenons la direction du sud. La banlieue de la ville est très étendue et la circulation intense mais nous progressons vite malgré la chaleur. Nous arrivons enfin à sortir du paysage urbain pour nous replonger dans la campagne. Nous traversons les rizières, petits villages et longeons un canal toute la fin d'après-midi. Nous ne pouvons malheureusement pas planter la tente car aucune parcelle n'est laissée libre (tout est sous les eaux) et nous ne trouvons pas de terrains de sport. Nous arrivons à la petite bourgade de Vinh Dao, trouvons un chambre spartiate et dînons de nos fameuses nouilles agrémentées en dessert de fruits achetés à une gentille marchande qui est bien surprise de nous voir là. Pascal fera la conversation avec un papy du village. Le lendemain nous débutons notre étape du jour mais nous nous arrêtons bien vite pour déguster un café vietnamien (le réconfort avant l'effort). La gérante du café est aussi très agréable et essaye de nos poser des questions ? nous y répondons à force de gestes et de mimiques ce qui fait bien rire tout le monde. 

Nous pédalons dur et vite... nous filons plus vite que le vent à 17 km de moyenne (c'est déjà pas mal pour nous)... Nous nous arrêtons en pleine chaleur dans la ville de Nam Dinh qui est somme toute pas désagréable (très arborée et bien entretenue). Nous y dégustons dans une gargote en face de la gare, les meilleures Pho Xao Bo du voyage (pates sautée au boeuf). Revigoré et après avoir reposé nos jambes confortablement installés sur les mini chaises en plastique, nous enfourchons nos engins pour quelques kms de plus. 

Nous arrivons à Ninh Binh (ici tous les noms de ville se ressemblent). Nous errons un moment avant de tomber sur un motard qui tient une guest house backpaker et qui nous y conduira. Bien entendu on fait les difficiles car on aime pas trop les rabatteurs. Il nous emmène alors dans un endroit bien plus neuf vraiment pas cher. Nous sommes bien content et partons à la recherche de notre Bia Hoi du jour (en récompense des 85 km parcourus). Nous n'arrivons pas à en trouver mais nous tombons sur une belle exposition photo sur le Vietnam installée sur une place de la ville. Nous débusquons aussi un petit resto familiale qui sera notre cantine pour les prochain jours. les prix défi toute concurrence et on a toujours droit à des petits encas gratuits (la patronne nous aime bien parce qu'on parle un peu vietnamien).
20/04

En route pour la baie d'ha long terrestre ou Tam Coc. Nous partons à la fraîche et arrivons après 7 km de vélo sur le site qui est très impressionnant. Nous continuons à vélo en traversant le petit village et en parcourant la campagne. Au milieu des rizières se dresse les pics karstiques immenses. Nous sommes sous le charme.

Après quelques kms dans ce paysage fantastique la route s'arrête. Il faut laisser les vélos pour aller visiter une pagode.

Nous retournons sur nos pas pour prendre une petite barque au village. En effet une rivière serpente entre les montagnes à pic. Nous attachons nos vélos (assez loin pour qu'on nous demande pas de payer la surveillance des vélos) et montons à bord. Les dames rament avec leur pieds. Nous avançons assez vite car nous aidons aussi à ramer. Il est environ midi et personne n'est sur la rivière. Nous avons bien calculé notre coup. Nous profitons donc de la ballade.

Bien sûr les rameuses essayent de nous vendre des broderies que nous refusons mais à part ça nous sommes très content du moment passé.  Au retour vers Ninh Binh, la roue arrière de Pascal fait des mouvements bizarre que nous décrirons comme ondulatoire. Un rayon a cassé et la roue s'est voilée. Nous l’emmenons dans un garage. Le garagiste est très honnête et nous demande un tout petit prix pour quasiment une heure de boulot. Le  rayon étant mal placé, il faut démonter le pignon arrière et c'est une vraie galère à remettre à cause des roulements à billes.  Finalement benny est remis sur pieds.
21/04
Le ciel était bien gris ce matin là ! quelques gouttes s'écrasaient sur le bitume alors que nous avions  à peine commencé à pédaler... On aurait peut-être du renoncer à avancer ! mais étant d'un naturel optimiste nous continuons...